Place (nette) de la République

travaux à gogo, gestion à vau l’eau

Le grand espace circulaire entre la mairie et le centre administratif de St-Ouen devrait donc être complètement restructuré sous peu. Circulation routière complètement repensée, carrefour routier reformaté, espace piéton démultiplié, plantations significatives… cette place emblématique fera enfin peu neuve.

Rappelons-le, malgré les communiqués de victoire, un dossier qui ne date pas d’hier et a été engagé et porté par les municipalités successives et de sensibilités différentes depuis… une vingtaine d’années.[1] Un aboutissement en vue qui doit beaucoup à la perspective des J.O. et des abords des sites en 2024.

Pour l’heure, en attendant la livraison des ouvrages, on assiste à la multiplications des chantiers dans un capharnaüm parfois indescriptible et une quasi-absence de communication publique[2].  Le manque cruel de balisages clairs, pour les véhicules et les piétons, demeure problématique et préoccupant.

Le « désencombrement » du site s’est aujourd’hui traduit par une mise à nue complète de la place [3] et un enchevêtrement complexe de barriérages. Le déplacement provisoire des arrêts de bus et leurs emplacements futurs restent plutôt énigmatiques[4].

Tout cela ne présage pas très bien des autres grands chantiers de voiries programmés dont, à proximité, le réaménagement complet du boulevard Victor Hugo[5]

La « compétence voirie » de la ville ayant été transférée à Plaine Commune semble un des problèmes sensibles et récurrents de « déconnexion du  terrain » ressenti par les habitants.  Un sujet qui ne paraît pourtant pas préoccuper outre mesure nos élus de la majorité et encore moins notre maire concentré sur son auto-promotion. Ni plus tout à fait son « 2ème » adjoint mobilisé pour devenir sénateur.

Parmi les points importants en suspens : le délai d’achèvement de cette place dont les travaux pourraient être suspendus s’ils s’éternisent trop au regard des impératifs de sécurité à proximité d’un site olympique 2024.

Enfin, questions indissociables :  l’articulation avec l’aménagement de la place Jean Jaurès dans un délai raisonnable et un projet sérieux concernant l’édifice et le site de l’ex « Patinoire ».

 Eric PEREIRA-SILVA

[1] Une affaire ancienne comme peut en témoigner le maire actuel élu de 1995 à 2014. Un aménagement qui a été longtemps gelé notamment par les incertitudes liées à l’arrivée ou pas de la future ligne 14. A noter une « tribune libre » sur la place de la République en avril 2004 (!) dans le journal municipal (voir ce texte après les notes de bas de page).

[2] La communication tonitruante pour encenser le maire disparaît assez vite quand il s’agit du quotidien de la piétaille. La réfection du « tapis » de la chaussée sur une partie de la rue Charles Schmidt, il y a peu, a été une bonne démonstration du déficit d’information des habitants avec une congestion automobile mal maîtrisée.

[3]Suppression du stationnement parasite, des plantations rares et hasardeuses (sur les îlots de voirie eux-mêmes supprimés, du mobilier urbain désuet et la coupe de deux arbres.

[4] Des arrêt de bus qui pourraient se situer pour certains derrière le Centre administratif la rue A.Meslier et P. Lafargue une voie de contournement de la place de la République.

[5] Avec déjà un chantier qui a sensiblement dérapé pour l’installation de la conduite CPCU en retardant le démarrage de des travaux de la place de la République.

Place de la République (Populaire)

Avec ses voies multiples, ses bordures autoroutières en béton, son îlot central inaccessible, la place de la « mairie » est un espace abandonné au « tout voiture ». Elle demeure un carrefour mal conçu pour les véhicules et propice aux accidents.
Côté piétons, c’est pire : dallage lépreux et vieilles grilles de parking devant la mairie, vasques à fleurs « années 70 », mobilier urbain hétéroclite et disgracieux, sols en mauvais état… le promeneur n’est pas le bienvenu !
Les traversées piétonnes sur cette grande place urbaine bordée d’équipements publics, sont dangereuses et relèvent toujours du parcours du combattant.
Ajoutons à l’ensemble une cabane surréaliste en guise d’Office du Tourisme, un garage à vélos éternellement vide, une décoration style « puits en pneus – nains de jardin », fleurettes et rocailles, … on obtient une image affligeante et un lieu impraticable indigne de notre Commune.
« Une belle ville populaire » c’est aussi un espace public majeur de qualité :
Planter de beaux arbres, traiter les sols, libérer l’espace, organiser les flux automobiles (en limitant le transit sur G. Péri), donner une priorité claire aux piétons (liaisons directes J. Jaurès –V. Hugo, ou Mairie – Centre Administratif), rendre l’espace convivial pour tous, redéployer commerces et services (terrasses de café, journaux, fleurs, taxis …), mieux insérer les bus, accueillir la future médiathèque…
Au croisement de deux voies départementales, un beau sujet pour notre nouveau Conseiller Général.

Eric Pereira-Silva
À Saint-Ouen n°16 avril 2004

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7 réflexions sur « Place (nette) de la République »

  1. Cela sans parler de la mise en double sens de circulation de la rue Bauer qui est un désastre en terme de circulation et de nuisances pour les riverains…tout cela pour laissé un tunnel peu engageant, vide d’activité, et servant de dépôt aux bus en manque d’espace sur la place de la république. La logique aurait voulue que la circulation automobile soit concentrée en double sens sous le tunnel, ce qui aurait épargné les riverains…

    Tout cela ressemble à un urbanisme de papier, réalisé par les ingénieurs du département depuis un bureau, sans tenir compte des réalités de terrain.

    • Ce « projet » de conserver a grands frais le bâti de la patinoire, pourtant complètement obsolète et sans fonction claire, s’ajoute à l’absence de réflexion sur la voirie et la reconstitution de façades urbaines sur Bauer. C’est une hérésie, une erreur historique ! Dans une ville de cette importance, au pied de l’Hôtel de ville et de la ligne 14 avec de nombreux espaces à restructurer, articuler et a planter il faut a minima engager un appel a projet avec un vrai concours sollicitant architectes, urbanistes et paysagistes avec différentes options soumises aux élus et aux citoyens.

  2. ” la conduite CPCU”

    À Saint-Ouen, chaque année, dés que les températures deviennent négatives, des fuites apparaissent dans des canalisations CPCU, obligeant l’entreprise à couper la fourniture d’énergie aux immeubles (eau surchauffée basse température), et privant des quartiers entiers de chauffage, le temps de réparer.

    Le groupe ENGIE est chaleureusement invité à effectuer une maintenance préventive des canalisations de son réseau de chaleur urbain.

      • ENGIE détient 66,5% du capital de la CPCU (cf https://www.cpcu.fr/documentation)

        ENGIE impose des critères de rentabilité à la CPCU.

        ENGIE est en partie responsable de l’entretien des canalisations du réseau de chaleur urbain.

        Espérons que la qualité soit privilégiée à la rapidité dans cette maintenance du réseau de vapeur, et que les dates butoir des interventions soient respectées.

        Les audoniens ont besoin de l’expertise de CPCU/AEQUA dans la vapeur et dans la haute pression, pour effectuer une maintenance préventive des canalisations d’eau surchauffée.

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