Gros coup de colère pour les parents d’élèves, qui avaient joué le jeu de la concertation avec la municipalité sur l’évolution des secteurs scolaires. Motif : les décisions de la mairie contraires aux engagements pris et votées au dernier Conseil municipal du 18 mars dernier (*ci-dessus secteurs scolaires actuels avant modifications). Une situation désormais explosive avec des transferts d’enfants scolarisés d’une école à l’autre dès la rentrée prochaine qui ressemble fort une opération non maîtrisée avec des perspectives alarmantes pour les années à venir.
Les secteurs scolaires sont en effet en forte tension avec la démographie de notre ville qui voit partout d’importantes constructions de logements privés. Une évolution qui ne date pas d’hier mais singulièrement encouragée – dopée – par le Maire actuel qui « appuie sur le champignon » pour attirer une population nouvelle et plus “argentée”[1].
Mieux, même dans la ZAC des Docks, opération publique dont le programme avait été défini sous l’ancienne municipalité avec les équipements scolaires correspondants[2], ça dérape notamment pour les groupes scolaires Le Petit Prince et Pef.
Erreurs et manque d’anticipation ?[3] Que nenni : c’est la faute aux autres ! On peine à y croire (surtout sans preuves tangibles). D’autant que l’actuelle équipe municipale, depuis 2014, a aussi densifié l’opération des Docks en logements (12 000 m2 soit, si on a bien compris, environ 150 élèves en plus). Tout en reconnaissant, plus ou moins, avoir omis dans l’affaire quelques dizaines d’élèves côté nouveau Leroy-Merlin !
Dès lors, en catastrophe, on bascule un projet de logements (angle V. Hugo – E. Renan) en groupe scolaire [4] et on prie pour que celui en construction (de La Fontaine site Ampère) soit pile-poil terminé à l’heure (dans 5 mois).
Variable d’ajustement dans le « jeu de chaises musicales » : les enfants du 41 Dhalenne scolarisés aujourd’hui à PEF (en face de chez eux)[5] qui iront « au choix » dans la nouvelle école de La Fontaine rue de l’Union (à plus de 900 m) ou à l’école Paul Langevin qui va donc être brutalement surchargée. Les nouveaux élèves habitants des Docks iront donc dans l’école à côté de chez eux et pousseront donc ailleurs ceux qui y étaient. Autant dire, encore une fois, opposer les uns aux autres.
Une politique de gribouille qui s’est illustrée dans la délibération rapportée de manière laborieuse et surréaliste devant le Conseil municipal par l’élue à l’éducation. Le Maire sombrant, lui, dans sa vulgarité habituelle[6] face à la bronca de l’opposition et à la colère des Parents d’élèves.
Malgré ce contexte délétère et compte tenu d’une situation qui risque de perdurer, hasardons une proposition pour aujourd’hui (et demain) : mettre en place une commission extra-municipale sur la question des secteurs scolaires et leurs évolutions. C’est à dire mettons autour d’une table régulièrement tous les partenaires dans la durée sur ce sujet sensible : les élus de la majorité et de l’opposition (à la proportionnelle), les parents d’élèves élus dans les conseils d’écoles, des représentants de l’éducation nationale, des personnalités qualifiées et des techniciens spécialisés. En résumé une concertation officielle, “sanctuarisée” et transparente.
Chiche ?
Eric PEREIRA-SILVA
[1] Comme par exemple l’énorme opération Wonder (Bauer/Rosiers) de 500 logements privés, rendue possible par un changement sur mesure du PLU, avec une « livraison prévisionnelle en 2021 » qui nécessite impérativement un groupe scolaire nouveau au 111-113 Bauer (dont les programmes vienent juste d’être soumis au Conseil municipal de mars 2019)
[2] Ecoles Nelson Mandela, PEF et Petit Prince
[3] Le programme général de cet équipement vient tout juste lui aussi d’être soumis au Conseil municipal de mars. Assez charitable, l’ancien Maire, a dit en substance au Conseil comprendre que la nouvelle municipalité, toute à sa victoire inattendue n’avait pas pris assez vite la mesure des évolutions rapides de population et négligé les études ou hypothèses de travail déjà dans les cartons de ses prédécesseurs. Rajoutons : en refusant, bien entendu d’écouter les fonctionnaires en place et en mettant au placard la Direction générale de l’administration.
[4] le programme général du projet vient d’être adopté au Conseil de mars 2019.
[5] Au-delà de la proximité, il s’agissait aussi de mélanger les populations anciennes et nouvelles ainsi que les différentes catégories sociales. Une logique d’ailleurs conforme à celle guidant l’ANRU dans l’attribution des financements.
[6] à voir sur le site de la ville la vidéo du Conseil délibération n°30 sur la sectorisation ( richpublisher.endirectv.com/window.php
et pour que tout s’éclaire, joliment dit par W. Delannoy hurlant à l’opposition « vous nous avez laissés de la merde, on doit ramasser votre merde ».
“et pour que tout s’éclaire, joliment dit par W. Delannoy hurlant à l’opposition « vous nous avez laissés de la merde, on doit ramasser votre merde ».
Napoléon 1er n’a t il pas dit à Talleyrand : ” Monsieur vous êtes de la merde dans un bas de soie”
A la lecture de l’article de mai 2009 du site Audonien.com, lien ci dessous, je pencherai pour la trahison des idées et des postures.
Dans l’opposition pendant 2 décennies, W Delannoy et compagnie n’ont eu de cesse de dénoncer, vilipender ce que faisait J Roullion et feu Bentolilla.
Et une fois à la place de cette dernière, il fait la même politique de bétonisation de la ville.
A lire avec attention, c’est du costaud.
” POURQUOI CHAQUE AUDONIEN DOIT SE MOBILISER POUR PARTICIPER A CETTE ENQUETE ?
• Parce que c’est un moment important de la démocratie où chaque citoyen a le pouvoir et le devoir de s’exprimer,
• Parce qu’il est nécessaire de s’informer de ce qui se passe dans sa ville pour prendre part à son évolution et ne pas laisser les décideurs, tout légitimes soient-ils, agir à leur guise,
• Parce que, à Saint-Ouen plus qu’ailleurs, on a trop longtemps et trop souvent décidé sans vous,
• Parce que si vous n’exprimez pas votre avis, il vous sera difficile de contester plus tard …
SI COMME NOUS :
– Vous n’admettez pas que soit envisagé un éco-quartier sous un incinérateur,
– Vous n’acceptez pas la construction d’habitations sociales à proximité immédiate de cet incinérateur et l’exposition des Audoniens les plus modestes à ses rejets,
– Vous ne souhaitez pas que la sur densification de population de votre ville passe par la construction de 14 tours de 16 étages et plus,
– Vous vous indignez qu’un projet d’une telle envergure ne comporte la création que d’une seule crèche municipale de 60 lits au regard des 4000 logements prévus,
– Vous considérez que la restriction en matière de construction de parking va engendrer de nouveaux problèmes de stationnement et de nouvelles nuisances pour les riverains,
– Vous estimez que ce projet manque de transparence en ce qui concerne la dépollution des sols, son coût et son financement, ainsi que sur l’évaluation des risques sanitaires pour les populations environnantes
– vous pensez préférable et même urgent, alors que votre ville figure parmi les plus denses et surtout les plus polluées du département, de développer des espaces de verdure et d’oxygène d’envergure, plutôt que d’accroître la population et de favoriser l’exclusion des populations parisiennes les plus modestes en permettant au maire de Paris d’implanter ses logements sociaux sur notre ville,”
http://www.audonien.com/spip.php?article370
Jean-Yves, tout indiquait avant 2014, que le rassemblement hétéroclite, regroupé par WD, se servait des Docks, de l’incinérateur, de l’écologie comme tremplin pour la prise du pouvoir.
Aujourd’hui, pour les européennes, tous les candidats du pouvoir comme de l’opposition sont plus écolos les uns que les autres.
On en a assez débattu sur ce site comme avant sur celui d’OD, pour que je continue à penser que le moteur de l’évolution reste la lutte de classe. Ce qui n’empêche pas de se soucier de l’écologie mais que des gens qui basent toute leur politique sur le profit et la rentabilité ne peuvent en aucun cas améliorer la situation. Les problèmes de cadre de vie(grosses unités hospitalières en remplacement d’unités plus disséminés dans le tissu urbain comme rural), de transports en commun saccagés(fermetures de gares, de lignes de chemins de fer,retards et fréquences de plus en plus allongées des attentes de bus, pannes de métro, suppressions d’arrêts du PC avec le tram, refus de prolonger la ligne4…),de pollutions(friches industrielles, incinérateurs, dépôts pétroliers, centrales électriques…etc…) et de vie démocratique(assemblées de citoyens, moyens d’expression de la population…etc…) sont sacrifiés par ceux qui dirigent au plan national comme local.
Cela s’appelle ” faire de la politique”.