Le Maire nous propose donc ce mardi 10 février la restitution de la longue séquence engagée en septembre 2008 avec une « enquête audiovisuelle qualitative »,  pas moins de 6 réunions publiques (coachées par les spin doctors de la com.), et des groupes de travail sous la houlette des nouveaux convertis à la démocratie participative.
Au compteur : un coût estimé pour le contribuable de l’ordre de 350 000 € (au bas mot).
La montagne pourrait cependant accoucher d’une souris : on murmure que sur un peu moins de 300 suggestions des audoniens une petite centaine serait mise en exergue pour « enrichir » le programme municipal (comprenez être considérées comme prioritaires dans les engagements municipaux). En « cÅ“ur de cible » on peut évoquer le logement, la propreté, les espaces publics, la circulation, la démocratie, la vie des quartiers voire la sécurité…
La municipalité étant élue, les engagements ont été pris il y a maintenant une année et les habitants attendaient évidemment une mise au travail immédiate de la « nouvelle »’équipe municipale avec des « décisions » rapides et non pas que l’on joue la montre en les consultant de nouveau après le scrutin pour savoir ce qu’il faut faire, comment et avec qui.
Il est vrai que le score étroit du Maire l’a peut-être incité à chercher à rebondir et se redonner une légitimité un peu écornée lors du scrutin municipal. Pari hasardeux.
Cette nouvelle manifestation orientée comme les précédentes à la gloire du Maire qui a réellement confisqué le pouvoir local, pourrait en effet tourner « au vinaigre ».
Enquête en cours de la Brigade de Répression de la Délinquance Economique (BRDE) sur l’urbanisme (perquisition dans les services l’été dernier), mise en minorité du Maire au Conseil municipal sur Paris Métropole, attaques médiatiques contre le projet des Docks à travers la polémique sur les tours et l’incinérateur, cette grande manifestation publique pourrait servir de caisse de résonance à toutes les oppositions et constituer une nouvelle épreuve pour la majorité municipale.
A substituer la communication à la politique la démocratie est en recul.
Quelle bizarre impression que d’avoir assisté è une fiction dans le réel.
Vers 22h, JR a conclu la soirée après un monologue è la fidel castro.
Trés bizarre impression donc devant cette véritable miss Hyde politique.
Qui croire, celle qui est élue è la première responsabilité depuis 10 ans ou le premier magistrat qui nous dis que demain la gestion locale sera mieux, meilleure et formidable ?
Presque gaulienne dans le style “je vous ai compris”,
tout le décorum montre le décalage des mots du maire et les idées et l’expérience des audoniens. Donnons lui cependant quitus de sa performance.
Certes, il y a maintenant un dépliant difficilement lisible d’engagements et le site municipal,
mais est-ce que le petit millier de participants aux dialogues, la petite centaine d’autres aux groupes et les è peine 450 présents d’hier soir peuvent permettre au Maire de mettre de côté tout le restant de la population et leurs idées, les autres élus fussent-ils d’un autre bord que le sien?
Le premier devoir d’un maire est d’associer toute la population – et donc de faire un effort permanent et durable pour cela.
Autant dire que tout SO n’était pas lè hier soir.
Dr Jekyll comme avec ces quelques dizaines d’audoniens retenus pour le maire d’un côté et de l’autre son refus non asssumé publiquement de construire avec la région qui s’est pourtant engagée, un équipement sportif pour Blanqui!
Idem avec son refus d’organiser un référendum pour le droit de vote aux étrangers. Itou sur l’arrété anti-expulsions locatives!!
Certes, il y a l’annonce de la mosquée mais c’est un peu facile.
Peu de gens è saint-ouen sont contre. Par contre, ils ne veulent pas que l’argent public soit utilisé au détriment de l’esprit républicain et de la laè¯cité.
En début de soirée 3 groupes de la majorité se sont exprimés :
– Yassir Fichtale (PS) qui a fait part de “son septicisme et de sa volonté pour un engaggement de tous”,
– Hayat Dalfa (PC et Citoyens) qui en appelle è “être citoyens et partenaires dans une vraie réciprocité” et
– R Fargeas (verts) qui reste au ras du sol en aspirant è “être entendu, être impliqué et demande un observatoire des engagements”.
De 362 propositions recueillies lors des “dialogues”, les élus en ont retenu 100, dont nous avons eu une lecture laborieuse avec projection des textes bourrés de fautes.
A entendre l’énoncé de celles-ci, chacun et chacune dans la grande salle de l’Espace 1789, se retournait vers son voisin en remarquant “mais cela existe déjè ” ou en se demandant “mais nous le demandions déjè avant les élections” sans parler des pétards mouillés et autres évidences ou encore les effets d’annonce è la limite de la démagogie!
Alors pourquoi tout ce cinéma, tout ce théatre qui exclut dans les faits – autant dans les propositions que sur la scène, les grandes associations, les audoniens engagés?
Et qui omet volontairement de parler de mesures concrétes (tel le nettoyage de la ville le wee-end) alors qu’on nous annonce de nouveaux postes au nettoiement!
Bizarement le quartier Debain a fait l’objet de plusieurs annonces concrètes, alors que d’autres coins de SO étaient oubliés sinon ignorés ?
Comme ces propositions et revendivations portées lors de la campagne électorale par les différentes oppositions construtives et représentatives.
Sur la participation des élus è des rencontres multi-formes avec les audoniens, je suggérai qu’ils commencent par participer è tous les conseils d’école, d’administration auxquels ils sont élus.
Et que l’administration générale travaille è leur donner les élements pour répondre valablement aux membres de ces assemblées et de suivre les dossiers.
Enfin je laisserai le mot de la fin è mustapha Krimat, conseiller municipal, qui sut détendre l’athmosphére par ses annonces soutenues de l’institution d’un régime permanent de fêtes locales conè§ues et réalisées par un appel et une participation des audoniens.
Faudra toutefois commencer par répondre aux demandes de tables et de chaises pour les fêtes de quartier…
Et comme dirait un célébre pédagoque, “arrête de dire que tu le fais, fais le!”
Quant è l’argent nécessaire è la réalisation de toutes ces annonces,
il faudra aux membres de l’Observatoire des engagements exiger de JR une stricte et juste évaluation en terme de couts et de fonctionnement.
Et je crains lè quelques surprises.