Vite dit…

Top restos : hit parade des gargotes dans le Parisien du 1er septembre relatant la descente de la maréchaussée  chez quelques empoisonneurs et mauvais payeurs. Huit cafés-restaurants sont ainsi épinglés au choix pour produits avariés, non respect des normes d’hygiène, travail dissimulé, recel, absence de déclaration au registre du commerce… parmi les nominés Le Sultan (rue Dr Babinski) , l’Express, La Congolaise chez Marie Eve (rue du Landy, Fly Pizza (rue St-Denis)… Bilan gardes à vue, fermetures, redressements fiscaux.

Heureusement le journal de Saint-Ouen évoque ce mois-ci une piste intéressante pour aller de l’avant : « Embellir son commerce ? c’est possible ! » .Ouf !

Zèle : Quelques  militants communistes de Saint-Ouen grincent un peu des dents et persiflent contre la police municipale. Les pandores, aux prérogatives pourtant restreintes, ont en effet tenté de leur contester le droit de vendre l’Humanité sur le marché. Les « Experts Saint-Ouen » devraient donc potasser un peu le règlement des marchés. Militants politiques, syndicaux et associatifs ne sont pas des commerçants et n’ont d’ailleurs pas de places attitrées. Pas plus que les quêteurs même ceux pour la future mosquée de Bobigny. Ils ne s’acquittent donc pas du droit de place.

En attendant les cours de morale de Luc Chatel, les bases d’instruction civique devraient suffire.

Par contre la « PM » pourrait utilement contribuer au départ des vendeurs de DVD et de contrefaçons (accessoires de mode, parfums, montres…). Organisés en réseau ils ont en effet désormais pignon sur rue.

Redémarrage : tout arrive à qui sait attendre. La com. municipale vient enfin de publier sur le site de la ville des informations sur le stationnement payant qui rentrera en vigueur dans une trentaine de jours dans la partie centrale de la ville de part et d’autre de G.Péri et Debain. On annonce que le Vieux Saint-Ouen sera concerné en 2012. Pour le secteur Arago-Zola,  c’est RAS tandis que différentes rues ne sont pas concernées sans aucune explication ;  des raisons qui échappent au commun des mortels (sans doute trop bête pour comprendre).

Rififi à la Mosquée : l’association Essalam continue à voir sa gestion et sa collecte de fond pour le futur lieu de prières contestées par une partie des fidèles autour d’un des imams contestataires. Une situation un peu ennuyeuse au moment où la ville n’arrive pas à se mettre d’accord avec ladite association sur le prix de vente du terrain.

Chaises musicales : des élus désignés par le Conseil municipal dans les Conseils d’écoles sont trop souvent absents. Ils pourraient rapidement être remplacés à l’issue d’une nouvelle décision en Conseil. Au vu du nombre d’abonnés absents , on peut se demander qui seront les remplaçants ?

Visite de quartiers : le Maire s’est d’ores et déjà délivrée un satisfecit pour les visites de quartier qualifiées de « large(s), ouverte(s) et appréciée(s) ». On attend avec impatience que le journal municipal indique par quartier le nombre exact d’habitants (visite d’une part et réunion d’autre part).

Bouquin : Marc Cheb Sun publie son premier roman « This is not a love song ». Histoires croisées d’une bande de filles inspirées de sa propre enfance à Saint-Ouen. Un gars de chez nous donc devenu depuis Montreuillois, directeur de « Respect Mag » et … écrivain.

Petit décodeur : le Parisien du 6 septembre publie pour la rentrée des classes un article  intitulé « Ces jeunes de ZEP ont une niaque d’enfer ». Parmi les témoignages, celui de notre fringuant Conseiller municipal Akim Hallouch (avec photo devant la Mairie). Notre fort en thème ayant bénéficié des Conventions d’éducation prioritaires (CEP) a obtenu son diplôme de Sciences Po. Son expérience dans cette noble institution lui a permis (dixit) « de décoder le monde ».

Pour l’activité municipale, il est plutôt dans les mauvais élèves. Il n’a visiblement par encore trouvé le décodeur.

Perle d’honneur : le conseiller municipal aux associations Mustapha Krimat nous promet pour la fête des associations du 24 septembre une scène plus grande devant la mairie et un accessoire : un tablier de jardinier qui évoque la « culture des idées ». On ne l’invente pas !

Surchauffe : deux coups de feux dans la nuit du 2 ou 3 septembre rue Charles Schmidt ont inquiété des habitants déjà échaudés. Rebelote dans la nuit du samedi au dimanche suivant où une quinzaine de « déflagrations » ont été perçues. Fort heureusement, il ne s’agissait (selon la police) que de l’éclatement des pneus d’une voiture incendiée. On est donc rassuré.

Pour ce qui concerne les travaux du 26 Charles Schmidt par l’OPH 93, là c’est zéro stress. les réaménagements et la sécurisation de la cité, engagés depuis des mois, avancent à deux à l’heure.

On attend toujours un entrefilet dans notre journal municipal sur cette réalisation.

Trafic : Malgré la présence de la Police Nationale très présente dans les quartiers cet été à la grande satisfaction de nombreux habitants, la ville déplore malgré tout « un trafic qui a tendance à se développer ».

Aux dernières nouvelles la place du 8 mai 1945 serait réaménagée dans une optique sécuritaire. Après le mur de la honte du stade Ampère, on peut craindre le pire.

Gazon maudit : ce 9 septembre, les congratulations des officiels (Ville, CG 93, Région…) à l’occasion de l’inauguration officielle du synthétique de Bauer (1 Million d’euros) n’auront pas suffi. Pas plus que la présence de nombreux spectateurs. Le Red Star, pourtant dominateur a encaissé deux buts de Cherbourg et raté toutes ses « percées ». Entendu chez quelques supporters déçus : « le Maire a touché le ballon, elle porte la poisse ». Les gens sont méchants.

 

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9 réflexions sur « Vite dit… »

  1. Dans ton paragraphe “ZELE”, tu écris que les “Militants politiques, syndicaux et associatifs ne sont pas des commerçants et n’ont d’ailleurs pas de places attitrées. Pas plus que les quêteurs même ceux pour la future mosquée de Bobigny. Ils ne s’acquittent donc pas du droit de place.”
    Plusieurs remarques:
    Tu devrais savoir qu’il ne suffit pas d’être commerçant pour avoir une place, qui plus est attitrée.
    Les quêteurs ne “vendent “rien, par définition, ils quêtent. Par contre, les militants PC qui vendent l’Huma… vendent, ils pratiquent donc illégalement l’usage du commerce et sont normalement réprimandés par les “experts” municipaux mais tu as raison, les vendeurs de dvd et/ou de sac à mains LV doivent l’être aussi. A l’époque où j’avais posé la question, il m’avait été répondu qu'”il valait mieux qu’ils vendent des faux que d’aller voler” (Je vous jure que c’est vrai). J’oubliais qu’en plus, s’agissant du marché Ottino, les vendeurs d’Huma se mettent à l’entrée d’un parking, ce qui est formellement interdit par le règlement du marché, y’en a qu’on essayé, ils ont eu des problèmes!

  2. à jean Fouquart,

    La remarque sur les vendeurs de l’Huma menacés par la police municipale n’est pas à prendre à la légère.

    Il y a bien longtemps que la nationale a renoncé à les interdire. (Il n’y a que lors du passage de Sarkozy dans une ville que toute vie démocratique est interrompue par la force).

    Concernant nos pandores, ceux-ci s’étaient déjà essayé à la manoeuvre en voulant m’empècher de distribuer un tract concernant l’école lors d’une fête de la Ville.

    Le risque est permanent que ces policiers de second niveau (voir le niveau d’études et des concours passés- sans parler des prérogatives) se croient confier d’une mission divine au nom d’une conception de l’ordre que Pétain (39/40 ou Mitterrand (guerre d’Algérie) n’auraient pas désavouée.

    Là encore, nous voyons comment un maire d’une ville encore riche peut tenter de remplacer l’Etat dans des obligations régaliennes.

    Beaucoup d’argent dépensé, peu de résultats, je crois que cela s’appelle un gâchis.

  3. La police municipale reprend à son compte le rôle de la police nationale qui, à diverses périodes de l’histoire contemporaine, menait la chasse aux vendeurs de “L’Humanité”.
    On conseille à la police en question de s’occuper de ses oignons et d’aller exercer ses talents ailleurs.
    “L’Humanité” est-il un journal comme les autres ?
    En 1904, le parti socialiste français, avec Jaurès à sa tête n’avait pas de quotidien. Il est vrai que Jaurès écrivait ses articles dans la Petite République. Mais ce n’était pas l’organe de son parti. La rédaction aussi bien que l’administration échappaient à son contrôle.
    C’est pour remédier à cet état de choses que “l’Humanité” fut crée. Pour son lancement, il fallut rassembler 880.000 francs de l’époque. Ce qui fut fait. Il faut noter à ce sujet que le journal connut dès le berceau les calomnies qui ne lui furent jamais épargnées par la suite.
    De grands écrivains français – Anatole France, Jules Renard, Tristan Bernard – vont collaborer à “l’Humanité”, alors imprimé au 142 rue Montmartre. Le premier numéro paraît le lundi 18 avril 1904 et connaît un beau succès. Jaurès justifie le nom du journal.
    “L’Humanité n’existe pas encore, ou elle existe à peine. A l’intérieur de chaque nation, elle est compromise et comme brisée par l’antagonisme des classes, par l’inévitable lutte de l’oligarchie capitaliste et du prolétariat. Seul le socialisme, en absorbant toutes les classes dans la propriété commune des moyens de travail, résoudra cet antagonisme et fera de chaque nation enfin réconciliée avec elle-même une parcelle d’humanité …
    Le sublime effort du prolétariat international, c’est de réconcilier tous les peuples par l’universelle justice sociale. Alors, vraiment, mais seulement alors, il y aura une humanité réfléchissant son unité supérieure dans la diversité vivante des nations libres et amies.”
    “L’Humanité” devenu un journal communiste, dénonce la répression, la corruption de la presse bourgeoise, la guerre du Maroc, les crimes de Mussolini, la montée du nazisme, l’assassinat de la République Espagnole, la trahison de ceux qui choisirent Hitler plutôt que le Front Populaire. Dans la clandestinité, “L’Humanité” continua de jouer son rôle.
    Attaqué de toutes parts par le monde de l’argent, Marcel Cachin créa, en 1929, les comités de défense de “L’Humanité”. Dans la région parisienne, ils vont se multiplier.
    Jean Jaurès consacra sa vie à la vérité, à l’unité ouvrière, à la cause de la Paix et du socialisme.
    “Le courage, disait-il, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques.”
    Merci à la police municipale de nous avoir permis d’évoquer “L’Humanité” sur ce blog.
    S’ils veulent passer un bon moment, un moment convivial et fraternel, ils peuvent venir samedi ou dimanche à la fête de “l’Humanité” qui se tiendra au Bourget .. on ne leur tiendra rigueur de rien !

  4. l’Humanité a faillit reparaitre sous l’occupation Allemande, Jacques Duclos etait chargé de négocier auprès de l’occupant l’autorisation de parution. Puis il y a eu juin 1941 et la lache agression nazi sur l’union soviétique…… a partir de ce funeste evenement les communistes français devenaient patriotes ….

  5. @ François 2
    Je suis d’accord avec toi, je précisais juste certaines choses concernant les propos d’Id-stg. Mais je maintiens que vendre sans registre du commerce est interdit. Que l’on vende l’Huma (René, avec tout mon respect…) ou autre chose, c’est pareil! On ne peux pas demander à la police (municipale ou nationale) de chasser les vendeurs à la sauvette de dvd, de faux L.Vuitton et en tolérer d’autres sous prétexte que ce qu’ils vendent nous intéresse!

  6. post 4 optical
    Mon cher ami, vous faites une erreur historique d’importance. Je vous rappelle que Jacques Duclos était dans la clandestinité et que le parti communiste, dont il assumait la direction, avait beaucoup de mal à faire passer des informations. Et pour cause …
    Ce qu’il faut savoir c’est que la presse reparaissait à partir du 17 juin 1940 dans Paris occupé. Le 20 juin paraissait un nouveau quotidien “Les dernières nouvelles de Paris”. “Paris-Soir reparut le 22 juin.
    Un nouveau titre fit son apparition “La France au Travail” qui se spécialisa dans une démagogie pseudo-sociale et qui s’efforçait, tant par l’emploi de certaines formules que par l’exposé de certains thèmes, d’apparaître comme un journal favorable aux travailleurs, sans jamais perdre de vue la défense des intérêts de l’occupant.
    Dans ce climat, des membres du parti communiste, dont Marcel Prenan, coupés de la direction du Parti et animés sans aucun doute de bonnes intentions – ils se battirent, par la suite, courageusement contre l’occupant – pensèrent que la presse du Parti pourrait paraître légalement puisque d’autres journaux étaient publiés. Ils firent donc des démarches en ce sens. La direction du parti lorqu’elle en eut connaissance désavoua ces démarches, et les auteurs reconnurent leur erreur.
    Je vous rappelle, cher monsieur, à toutes fins utiles, que le parti communiste était dans la clandestinité depuis 1939. Il a crée l’organisation spéciale en 1940, chargée de récupérer les armes abandonnées par l’armée française lors de son repli, et la MOI (section Main d’Oeuvre Immigrée) rendue célèbre par le groupe Manouchian.
    Tous les historiens soucieux de la réalité historique vous diront que la Résistance s’est organisée autour de deux grands champs politiques : les gaullistes et les communistes. Gaullistes et communistes se rejoignaient en effet dans le refus affirmé d’accepter la situation et dans l’exhortation à l’action.
    Je reste naturellement à votre disposition et je vous souhaite une bonne soirée ..

  7. Jean Fouquart post 5
    Mon cher Jean, la diffusion de journaux politiques sur les marchés est entrée, si je puis dire, dans les moeurs. Depuis fort longtemps, depuis 1929 si ma mémoire ne me fait pas défaut, “L’Humanité” est vendue sur les marchés de France et de Navarre ! Plus ou moins, toutes les formations politiques y ont vendu, ou y vendent encore, leur journal. Je me souviens d’un temps où les socialistes y diffusaient “Le Populaire” et les Gaullistes “Le Rassemblement”.
    Je ne vois pas pourquoi la Police Municipale de Saint-Ouen, qui n’a absolument rien de commun avec les incorruptibles d’Eliott Ness aux Etat-Unis, remettrait en cause ce qui est devenu une tradition française.
    Certains policiers municipaux font du zèle .. sans doute espèrent-ils une promotion.
    J’ignore si madame le Maire apprécie leur comportement qui égratigne tout de même un peu ce que l’on appelle la démocratie, si tant est qu’elle existe …
    Amicalement à toi

  8. Un vote du Conseil Municipal autorisant de vendre “L’Humanité” dans un faux sac L.Vuitton ou graver sur un DVD … poserait sans doute moins de problème pour satisfaire tout le monde sans être dérangé.

  9. A BV post 8

    Avec en bonus un CD-DVD de l’œuvre complète de Jean Jaurès !

    A toutezéàtous,

    Jean Jaurès, assasiné en 1914 pour ses idées pacifistes, apprécierait le fait de vendre le journal L’HUMANITE sur les marchés rappelé par René MATEO.

    Que dirait-il à la maréchaussée si d’aventure, elle venait lui interdire de vendre le journal à la criée ?

    Appellerait-il la maréchaussée pour chasser les vendeurs de symboles de la société du paraitre et de la consommation ?

    Ne dénoncerait il pas cette société ?

    Ne dirait il pas halte à la publicité dans le métro, dans l’espace publique qui incite à ces achats de faux ou de vrais ?

    N’écrirait il pas plutôt un édito, un dossier fouillé sur ces vendeurs victimes de guerres économiques organisées par ces états dits démocratiques (dont la France pays de la Fraternité, des Droits de l’homme) qui les chassent, et pourchassent celles et ceux qui leur viennent en aide (rappelons nous Sangate) ?

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