1. La Maire du Bonheur Intégral ou alchimie électorale

On ne saurait dire que le “Jacqueline Rouillon Nouveau” manque de promesse : du lyrisme ingénu débordant le blog (Jacqueline Rouillon 2008). Le public de la grande soirée salle Barbara du 29 janvier (ca. 150 personnes) en a eu droit à une pleine coupe.

Eric a déjà fait remarquer qu’il manquait bien des convives de marque. Et que nous autres ID-Soigne-ta-gauche, faisant tout de même partie de l’équipe municipale sortante, n’y étions pas sur invitation ès qualité. C’est en simples citoyens que nous nous sommes autorisés à venir voir, goûter, et parler. De prime abord, ça faisait gauchement rassemblée plutôt que Gauche Rassemblée, comme en 2001. Même mauvais goût, mais en bien pire. Ce n’est plus du même tonneau.

Pour aujourd’hui, commentons un peu notre dégustation :

  • Le bouquet PS s’annonce bien mal. Le nouveau n°1 Abdelhak Kachouri s’est fait porter pâle. Alors que le PS, dans son tract (27/1/08) justifiant sa reddition au PCF ou ce qui en tient lieu à Saint-Ouen, parle d’ « union exigeante pour Saint-Ouen ». Vraiment fortiches, les camarades ! J’entends dire ici et là que c’est ainsi que fonctionne le nouveau “premier des socialistes de Saint-Ouen” : à force d’être partout, être nulle part. A vérifier, mais ça augure mal.
  • Le parfum PC a du mal à convaincre, reconnaissable malgré la déclaration écrite (rédigée par qui ?) lue par Gérard Robert, secrétaire de la section qui parle « passion différente de faire de la politique, projet, liste de gauche très ouverte, personnalité de la culture » (en clair Serge-Malik Hapulat, l’âme du festival Jazz Manouche aux Puces – certes un bon atout). Mais qui donc a battu les cartes et va, sous peu, abattre la donne ? L’ « ouverture » – la surprise au poker, par définition menteur ? La culture politique du stalinisme ne se dément pas :

· aux municipales précédentes (2001) -affaiblissement électoral du PC oblige-, le stalinisme local était moins triomphant. Pour assurer une majorité de gauche renouvelée, il fallait chercher alliance au-delà du classique couple PC/PS. D’où l’ouverture à ID-Soigne-ta-gauche et aux Verts. C’est le PC qui avait pris l’initiative plusieurs mois à l’avance envers nous et les autres. Rencontres, discussions, négociations, conciliabules, fâcheries diverses… pour accoucher d’un “programme commun” base de la majorité que vous, Audonien(ne)s de l’époque, avez élue ;

· après un an, puis à mi-parcours, nous ID-Soigne-ta-gauche avons proposé à l’équipe de faire un bilan de d’étape. Hélas, personne n’a bougé. De notre propre chef, toujours via notre représentant élu, nous avons publié des éléments d’appréciation au fil du mandat (voir les tribunes libre du Magazine municipal en archives) et au final un bilan en fin de mandature assez mitigé sur les engagements mis en exergue par nous en 2001 et publié sur “lesaudoniens.com” en septembre-octobre 2007.

· nouvelle acidité stalinienne très remarquable : ça corrode désormais au sein même du PC audonien. Le Jacqueline Rouillon 2008 ne se réclame pas du PC, ni le PC de cette cuvée.

  • la saveur galactique « gauche républicaine » : à la place du bon vieux Pérego perspicace, c’est Mars attaque avec Hayat Dalfhat, parachutée depuis Epinay. Elle (se) trompe quand elle se dit audonienne depuis « quelques mois » : il fallait comprendre « quelques semaines ». Mais à quel domicile audonien cette paraît-il future Maire adjointe a-t-elle pu atterrir ? Elle nous le dira, chiche ?
  • la teinte rouge insolite du LO : après un tiers de siècle d’Arlette Laguiller, nous bassinant avec « droite et gauche – bonnet blanc et blanc bonnet », voici Monique Teyssere pour déclarer que c’est pas pareil.
  • le goût exotique du Planque-Paul sorti tout droit de la direction de la Semiso pour recevoir des mains du Bento les manettes de l’urbanisme.

L’animateur de la boîte com a beau eu secouer un peu, aucun élément de bilan n’est apparu, si ce n’est une ou deux phrases peu amènes sur le bilan du temps d’avant (ndrl : l’ex-maire Paulette Fost -sans surtout la citer- ).

On le voit bien, l’alchimie électorale a bien changé depuis 2001. Retenons pour aujourd’hui : une candidate autoproclamée ; qui fait son autopromotion ; et profite de la faiblesse locale pathétique du PS pour l’enfermer dans la même répartition des places qu’en 2001. Le PC qui n’en espérait pas tant se voit néanmoins imposer les pions persos du Maire : le Jacqueline Rouillon Nouveau est arrivé !

Devinette : comment s’appelle le maître de chai ?

Assez pour aujourd’hui. Les promesses, c’est pour après-demain.

Ingolf Diener

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1 réflexion sur « 1. La Maire du Bonheur Intégral ou alchimie électorale »

  1. Après Cannes et son festival, voici notre maire à tous qui “affrontera” la journaliste Michele COTTA dans un entretien diffusé le samedi 11 juin à 13h30 sur la chaine IDF1 de la TNT.

    Je vous invite à aider Michele à poser les bonnes questions à idf1chezvous@idf1.fr.

    Pour ma part, je proposerai celle-ci : comment faites-vous pour en faire si peu pour l’extension-finition de votre lycée Blanqui ?

    Pour le reste rendez vous avec Gael et Lynda du lundi 6 au vendredi 10 sur les sujets aussi divers que les Marché aux Puces, l’Ile des Vannes, l’Usine Labinal, le Musée Pierre Cardin, l’Eglise de Saint-Ouen, l’histoire de notre ville, le Festival du jeu…

    Outre le fait de savoir qui a financé qui, on ne peut que regrtetter le peu de place accordé aux sujets “sociaux”.

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