SEMISO et argent magique ?

Mystérieux fonds de solidarité

Le fidèle journaliste du Parisien, qui relaie avec opiniâtreté l’excellence de la politique municipale. – et généralement en mode « tout va bien, tout est en bonne main – évoquait ce 24 avril dernier un financement possible pour les locataires du parc de logement social lié à  la gestion calamiteuse de la Semiso :

« Régularisations massives de charges : la ville de Saint-Ouen va débloquer un fonds pour les locataires touchés

Le maire (PS) Karim Bouamrane a annoncé la création d’un fonds de solidarité pour les locataires concernés par les importantes régularisations de charge annoncées l’hiver dernier. Il sera porté par la Semiso, le bailleur social de la ville, mais ses contours sont encore flous.

Après les audits, les actes. La semaine dernière, dans une lettre à ses habitants, le maire (PS) de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), Karim Bouamrane a annoncé la création d’un fonds de solidarité.

Il devra aider les locataires de la Semiso, le bailleur social de la ville, qui ont des difficultés à faire face aux importantes régularisations de charges reçues en décembre dernier. Les factures, allant de 800 à 2 000 euros à quelques jours de Noël, avaient provoqué la colère des locataires. …. »

Comme le note Philippe Mayer, citoyen engagé de notre ville depuis des années et fin connaisseur des problématiques de la gestion municipale ici et ailleurs :

« Quand c’est flou c’est qu’il y a un loup… »

« Et pour une fois c’est même Le Parisien qui semble s’étonner de la fameuse méthode Saint Ouen, vantée aux quatre coins du pays. Voilà donc un élu (ndlr : le maire) qui n’a plus de responsabilité dans une SEM de logement social depuis le 6 février 2024 qui annonce dans une lettre à entête de la ville de Saint Ouen la mise en place d’un fonds de soutien aux locataires de la SEMISO pour venir les aider à régler leur charge de chauffage.

Ce fonds dont on ne connait ni le montant, ni les modalités de versement à la SEM est annoncé à grand renfort de tambours et de trompettes. Car oui on apprend donc que c’est la ville qui va constituer ce fonds alors même que les relations entre une SEM Logement et les collectivités territoriales sont particulièrement réglementées, tant est si est bien que l’on ne voit pas bien comment Saint Ouen pourrait verser une subvention de fonctionnement à la SEMISO.

Mystère et boule de gomme.

Bien sûr le montant des aides, les plafonds, les critères d’éligibilité, tout cela reste à ce jour inconnu et gageons que nous n’en saurons pas beaucoup plus.

En revanche s’agissant de tirer sur des lampistes là oui on sait faire du côté de l’Hôtel de ville. Ce désastre serait lié à une erreur « managériale » et n’aurait rien à voir avec une décision politique.

Dans ces conditions il va falloir expliquer pourquoi la hausse des charges de chauffage, pourtant prévisible, annoncée à de nombreuses reprises par les fournisseurs d’énergie (sans compter les médias) n’a pas été anticipée. La SEMISO a sans aucun doute été informée de la situation qui allait bien finir par se présenter à elle. D’autant plus que les fournisseurs d’énergie achètent les molécules très en avance et connaissent le prix de vente avant qu’ils ne l’appliquent.

Mais imaginons, que la SEMISO n’en ait jamais été informée (hypothèse très hypothétique), il n’en a pas été de même pour la Ville de Saint Ouen qui a dû, elle aussi, absorber des hausses très importantes de charges liées au chauffage de ses équipements. Et là encore, il ne s’est pas trouvé un élu, je dis bien pas un seul, pour se poser la question de la hausse des charges pour les locataires de la SEMISO, il ne s’est pas trouvé un fonctionnaire de la ville ou bien un agent de la SEMISO pour mettre ce sujet sur la table.

Tout cela est particulièrement étonnant.

Mais finalement on peut relire à l’envie la fameuse lettre du 6 février 2024 adressée aux locataires de la SEMISO les informant que grâce à une gestion rigoureuse et l’application d’une méthode révolutionnaire (oui la fameuse méthode Saint Ouen), la hausse des loyers et des charges pour l’année 2024 n’aura été que de 1,5% à comparer avec les 39% de hausses des coûts des matières premières. Et que de ce fait la hausse des loyers était la plus faible de tout le 93. Le tout pour protéger le pouvoir d’achat des locataires.

On en reste béat d’admiration ! »

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