Un vrai -faux compromis ?

…des promesses et des postes

Emilie Lecroq, discrète secrétaire de la section locale du PCF, est conseillère municipale au sein du groupe d’opposition « A Gauche ! » depuis 2020. Elle s’est « sacrifiée » en 2021 pour conserver le Département à Gauche dans un duo avec Karim Bouamrane (son ancien adversaire). Elle est alors élue conseillère départementale.

Poursuivant aujourd’hui sa « transition politique » elle a appelé ses adhérents communistes, en ce mois de novembre 2024, à valider par un vote, de rejoindre la majorité dans le cadre d’un accord pour l’élection municipale de 2026 après « une séance de travail déjà entamée avec le maire Karim Bouamrane ».Conditions  :

-« obtenir autant d’élus PCF que PS » (!) en 2026

« Ouvrir-la- possibilité-de l’exigence » de 40% de logement sociaux sur St-Ouen dans les nouvelles constructions »,

– « transformer des bureaux en logements » avec les équipements à prévoir. »

– “conserver une tour des Boute-en-train en logement social 

Une évidence, même si le logement est une question majeure, il ne saurait éclipser tous les autres dossiers structurants d’une ville comme la nôtre ! Par contre, ce que l’on comprend parfaitement derrière les slogans (facile à partager… comme objectif), c’est surtout la pauvre tambouille sur le partage des postes !

Néanmoins, c’est sur cette base que les adhérents du Parti communiste ont voté. Pour :  75%, Contre : 22,73 % et Abstention : 2,27% ! Sans qu’on connaisse… le corps électoral de cette consultation !

Cerise sur le gâteau, en dehors de E. Lecroq, il n’est pas certain que les autres membres du groupe « A Gauche ! », tous a priori non-adhérents au PCF, partage son enthousiasme.

EPS

Un lecteur assidu de ce blog, et contributeur à ces heures, dont nous ignorons (hélas ou heureusement)  l’identité nous donne ici un point de vue assez étayé sur ce dossier relatif à sa mise en œuvre concrète.

« Le parc immobilier de Saint-Ouen comprend 28 300 logements dont 8 800 logements sociaux. Soit 31% de logements sociaux dans notre ville. La loi du 18 janvier 2013 relative au renforcement des obligations de production de logement social dit 25% de logements sociaux. Pas moins. Pas plus[1].

Le secteur du bâtiment est confronté à des hausses des coûts de construction. Pour le seul deuxième trimestre 2024, l’Insee mentionne des coûts de la construction en hausse de 3,84%.En novembre 2024, l’encours de dette de Saint-Ouen s’élève à 103 millions d’euros.

Une baisse de deux milliards du montant des dotations globales de fonctionnement est annoncée en 2025 (il passerait de 27 à 25 milliards). La dotation de Saint-Ouen diminuera donc comme celle des autres communes françaises.

Construire 40% de logements sociaux dans les nouvelles constructions, coûtera plusieurs dizaines de millions d’euros aux finances municipales. La ville de Saint-Ouen devra emprunter ces sommes aux banques, à des taux toujours plus élevés.

À combien s’élèvera la dette de Saint-Ouen en décembre 2027, si l’accord électoral passé en novembre 2024, entre Karim Bouamrane et Emilie Lecroq est appliqué ? à 120 millions ? à 140 millions ? 

Cet accord électoral est irresponsable[2]. »

[1] Pas moins certainement mais plus…possible

[2] Un accord plutôt irréaliste

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1 réflexion sur « Un vrai -faux compromis ? »

  1. Il y a eu u.e réunion d’à.s la maison des asso. J ai posé la question à Yan Brossat : quid d un retour à une participation patronale pour l habitat social à hauteur de 1%.? Aucune réponse.

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