8 mai 1945 : ligne de front inchangée !

les réunions se suivent et se ressemblent

 

 

Nouvelle réunion ce 27 mars sur la sécurité du quartier de la place du 8 mai 1945, toujours dans un format court d’un peu plus d’une heure avec les riverains.[1]

L’introduction du maire autour des conséquences du point de deal sur le quartier est moins grandiloquente que précédemment. Si la police nationale et municipale circule beaucoup plus en voiture dans le quartier, les effets en sont inexistants.

On comprend vite pourquoi quand les habitants du quartier interviennent et tout d’abord la nouvelle gérante du Joli Mai. Celle-ci, comme d’autres, évoque une situation qui a empiré depuis octobre : des nouveaux dealers plus agressifs vis-à-vis de la population avec un « habitant » au 39 rue Anselme qui a l’air de coordonner le trafic, des rixes régulières apportant de la violence et une impuissance de la force publique à régler l’amplification du point de deal.[2]

Les associatifs du Joli Mai se posent donc la question de sa fermeture… .et suggère une médiatisation pour freiner le trafic. Le maire répond que tout sera mis en œuvre pour que le Joli Mai perdure.Il voit au problème du deal à Saint-Ouen, comme déjà dit maintes fois, trois réponses comme son adjoint Adel Ziane[3]

  • La prévention mais sur du long terme, jamais mise en œuvre par les mandatures précédentes ; quid donc des propositions à venir
  • Des moyens attendus et promis par le Ministre de l’Intérieur dont nous pourrions bénéficier grâce aux JO
  • Enfin l’aménagement du quartier (commerces, structures municipales)

Il est « ouvert « bien sûr à toute proposition voire à la tenue d’une commission qui nous trouverait peut-être des solutions miracles ! Et tout cela dans une ambiance anxiogène qui n’arrange rien ! « Que faire tous ensemble ? »

Tous ensemble, tous ensemble, nous comprenons bien qu’il faut être constructifs, ne pas la ramener en critiquant sans rien faire…. Alors comme nous avons tous envie d’améliorer cette situation, les propositions fusent :

  • Sécuriser les halls d’immeubles en encourageant les syndics ; le maire se demande alors comment apporter de l’aide aux copropriétés privées sur les coûts de sécurité ?
  • Améliorer l’éclairage public (une riveraine signale que le quartier est dans le noir depuis quelques jours…mais que fait Plaine Commune ?)(déjà proposée)
  • Que à la Polices Nationale ou Municipale s’arrêtent et de ne fassent pas que « passer »
  • Mettre la pression sur la voiture des dealers qui sert à organiser le trafic (déjà demandée mais juridiquement cela semble difficile)
  • Retirer les sièges des dealers sur l’espace public quotidiennement (déjà proposée)
  • Installer des bornes sur la chaussée pour freiner la venue des consommateurs
  • Faire la prochaine réunion publique in situ (à Bachelet par exemple)
  • Faire des rappels à la loi pour les mineurs (cf. Procureur de la République)
  • Installer une antenne de la police municipale.

Bon, du côté de la municipalité on nous rappelle que quelques dossiers avancent :

  • Un poste de commissariat mobile est commandé[4]
  • Nous sommes passés de 5 à 25 policiers municipaux formés + 3 chiens anti-drogue,
  • Sur les deux « coques » commerciales de la place, une est rachetée par un particulier,
  • La fermeture de l’école Bachelet à la rentrée prochaine, permettra de récupérer des bâtiments pour y organiser des activités artistiques, d’aide aux devoirs…
  • La Bourse du travail et le gymnase ne seront pas démolis
  • Le rachat des lots du 39 rue Anselme et sa sécurisation se fait progressivement

Si je reprends la conclusion du Maire en septembre dernier :

  • Dès demain reprendre le dossier pour assurer la pérennité du Joli Mai,
  • Sous 10 jours : assurer l’accès à la piscine sans attroupement de dealers sur les marches,
  • Sous 15 jours : faire disparaître la voiture (planque de drogue) et son occupant permanent du domaine public, rue Anselme.
  • Reprendre la proposition d’un riverain de mettre en place un numéro vert pour enregistrer tous les témoignages des audoniens qui souffrent des trafics

Je conclus cette fois que malgré toutes les bonnes volontés, on patauge et nous ne sommes pas sortis du bourbier…

Prochaine réunion le 10 mai à 19h15. Save the date !

Dominique GARCIA

[1] Environ 80 personnes comme à la réunion du 28 septembre 2022

[2] « Plusieurs points démantelés » dont la disparition de celui des Boute en train a réorganisé le business et engendré « une bataille de territoires » dixit A.Ziane.

[3] Adel Ziane, adjoint en charge de l’aménagement, car JF Clerc, adjoint délégué à la sécurité, n’a rien dit de toute la réunion ! Il semblerait que sa délégation soit donc gérée par le maire.

[4] https://www.roubaixxl.fr/police-municipale-3-0-des-outils-et-des-hommes/

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2 réflexions sur « 8 mai 1945 : ligne de front inchangée ! »

  1. “assurer l’accès à la piscine sans attroupement de dealers sur les marches”

    En moyenne, le déficit annuel d’une piscine municipale s’élève à six cent quarante mille euros (sur les 1435 piscines municipales françaises).

    À combien s’élève le déficit du budget de la piscine municipale de Saint-Ouen sur l’exercice comptable 2022 ?

    Une piscine municipale bien gérée devrait consommer vingt litres d’eau par jour et par client.

    Quelle est la consommation d’eau en 2022 de la piscine municipale de Saint-Ouen et pour combien de billets d’entrée vendus ?

  2. “assurer l’accès à la piscine sans attroupement de dealers sur les marches”

    En mai 2023, sont immédiatement transférées à l’EPT Plaine Commune, les gestions des piscines Ile-des-Vannes de Saint-Ouen (en réfection), Jacques Duclos à Villetaneuse (en reconstruction), et le futur bassin extérieur de Pierrefitte-sur-Seine.

    En 2024 2025 2026, les gestions des piscines Claire Supiot de Pierrefitte, La Baleine de Saint-Denis, Auguste Delaune de Saint-Ouen (la nôtre), et René Rousseau de Stains seront à leur tour transférées à Plaine Commune.

    S’agit-il de mélanger les déficits des centres aquatiques municipaux, afin que plus personne ne soit capable de les analyser ?

    Réalisera-t-on des économies d’eau d’énergie, en gérant les piscines au niveau de l’intercommunalité ?

    Les ingénieur.e.s de l’EPT Plaine Commune trouveront-ils des idées pour que les piscines municipales consomment moins d’eau et d’électricité ?

    Sur des bâtiments anciens l’isolation thermique semble difficile.

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