Delannoy battu !!!

 

Les sondages et les comptes d’apothicaire sur un coin de table sont une chose, l’élection est autre chose. Comme on dit : les urnes ont parlé. Le résultat est serré mais sans bavure : le socialiste Karim Bouamrane revenu sur nos terres est arrivé largement en tête. Il sera donc maire… son voeux le plus cher. 

Il devance de 5,6% (652 voix) le maire sortant W. Delannoy et de 8,7% (1 020 voix) son challenger à Gauche D. Vemclefs (que nous avons soutenu) mais qui semble payer chèrement son alliance funeste avec Jacqueline Rouillon.

Nous nous réjouissons avant tout du départ du maire sortant petit autocrate sans envergure mais dangereux. Une page nouvelle s’ouvre pour Saint-Ouen nous resterons ici des citoyens constructifs, exigeant et vigilants.

 

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24 réflexions sur « Delannoy battu !!! »

  1. Un départ de Delannoy, oui mais ! et un retour manqué de Rouillon ! Chic on ne devrait plus entendre parler d’elle.
    Finalement deux bonnes nouvelles.

  2. “son voeu le plus cher” parfaite définition du personnage.

    Karim Bouamrane semble assez limité et n’a pas la dimension d’un maire d’une ville complexe de 52000 habitants.

    Le Parisien le montre sitôt élu en train de faire un selfie.

    Karim Bouamrane passera-t-il six ans à se photographier avec son smartphone pendant que le trafic de stupéfiants s’étendra dans Saint-Ouen et que le nombre de fours y doublera ?

    • Salut,

      Tiens, en classant mes vieilleries, j’ai retrouvé une photo d’une manifestation à la une de l’Humanité.
      Je suis en photo sous une banderole avec des potes et je crois bien que c’est toi qui lance les slogans au mégaphone !
      C’était…en 1972 !!!

        • Je vais la jouer comme un vieux con.Bien sur que je serais content de me voir encore jeune et……militant.Merci Eric de me faire parvenir cette photo.

          • Amnésie en Audonie

            Au volant de ma vielle 504 break, je m’allume une dernière cigarette, de retour de vacances plein phares sur le périphérique. Je trace la route vers Saint-Ouen, département du 93. J’écoute la radio, les infos, le Liban, Macron, la pandémie, Castex, le peuple à bout de nerfs. Je zappe, puis je passe en mode Fm, standards de Jazz, Coltrane, Porter, Davis, Holliday, Fitzgerald.

            Non loin de la porte de Clignancourt, comme un totem, surgissent les deux tours emblématiques des « Boute en train » Paradis perdu. Deux tours jumelles, comme les Twins Towers de NYC, sauf qu’ici, c’est plutôt The Empire Drugs Building. Le désespoir d’une jeunesse oubliée, le désarroi des anciens qui se morfondent noyés puis naufragés des abîmes de la Caf, Assedic.
            Des décennies d’hypocrisie politique, de laxisme, de démagogie venant de l’état, de la municipalité, du département. De Communisme Stalinien, de Socialisme irresponsable, prometteurs d’avenir, marchands de sables pour les populations dans la dérive sociale.

            L’odyssée du grand délire, le temple du sarcasme, dynastie de la propagande mensongère, l’empire de l’inconscience collective. L’émancipation de Mai 68, du « front populaire » des « trente glorieuses » à l’apocalyptique de 2011, valeurs humanistes de Marx, Jaurès, du salafisme des Wahhabites, au Djihad de Daesh, du vivre ensemble au communautarisme, de l’écologie pour tous à la mondialisation et l’individualisme. Faute de grives, on mange des merles. Nous avons été victimes de politiciens sans scrupules. Le multiculturalisme populaire est bien mort.

            Nous sommes en Mai 1981 François Mitterrand est élu Président de la république. Le Parti Socialiste, l’éternel rival politique des communistes montré du doigt comme un usurpateur d’identité de gauche. C’est à ce moment-là que vont émerger puis apparaître, les conflits au sein des prises de décisions. Les grands débats sur le logement social, la santé, la culture, l’éducation, les centres de vacances. Sous le second mandat de Mitterrand les choses se compliquent.

            La ville de Saint-Ouen, comme la Courneuve, Villetaneuse, Aubervilliers, et tant d’autres, va soudainement basculer à travers des problèmes de délinquance, les prémices d’une incertitude économique, du chômage, d’une crise identitaire, de conflits internationaux, de la montée d’un racisme imprévisible, d’une xénophobie naissante à l’égard des populations issues de l’immigration. La Banlieue Nord de Paris subit un processus de désindustrialisation, de discrimination, de ghettoïsation, laissant place au communautarisme, au repli identitaire.

            Pour pallier cette problématique sociologique et financière, certains vont se lancer dans une économie parallèle illégale ; le trafic de stupéfiant. Une minorité de la jeunesse dans le désespoir et l’échec scolaire, s’embrigade dans cette voie sans issue. Comme une fourmilière, ces entreprises hors la loi, fleurissent avec succès autour de différents quartiers délaissés depuis des années par les municipalités du 93. Ravages psychologiques sur les populations entraînant certaines villes au rang de « plaques tournantes du trafic de drogue » Considérée comme un havre de paix et de vivre ensemble et de mixité sociale, Saint-Ouen tombe dans l’insécurité et la violence urbaine.

            La ville s’enflamme, s’enlise, s’engouffre, s’endette, à la recherche de solutions qui seront inefficaces, bien au contraire qui continueront de mettre le feu aux poudres.
            Police inexistante en manque d’effectifs, quartiers classés en zone de sécurité prioritaire, désengagement total de l’état pour le 93. Grands projets immobiliers, vente de terrains municipaux à de grands entrepreneurs, logements sociaux transformés en accès à la propriété parfois réservés aux encartés, à certains élus. La préemption abusive. Expulsion d’un village d’insertion Roms subventionné par la mairie pour laisser place aux promoteurs. Certains même vont s’abandonner durant les grands enjeux politiques à la manipulation, l’instrumentalisation des associations qui drainent un électorat de masse, en utilisant le budget parlementaire de leur circonscription.

            Opportunisme, ego surdimensionné, recherche du pouvoir à tout prix. Certains quartiers se transforment en zones de « non droits » sous l’autorité de « caïds » véritables entrepreneurs spécialistes de l’import-export, PME du cannabis, redoutables recruteurs d’âmes en perditions, proposant des emplois de guetteur, fustigeant « pôle emploi » et « l’éducation nationale » avec comme finalité la radicalisation et le trafic d’armes. C’est la fin d’une ère politique, pour les bastions de la célèbre ceinture rouge, tout s’écroule. Les villes naviguent à l’aveuglette, comme un capitaine ivre, ne sachant plus quel est le bon cap, surtout lorsque l’on ne distingue plus le fond de la forme.

            En 2014 Saint-Ouen bascule à droite, incroyable révolution politique suite à des dysfonctionnements internes, désaccords de courants de pensées des partis de gauche. L’immobilier flambe au détriment des mal-logés, une nouvelle population arrive, investit certains quartiers neufs, sans désirs de cohabiter, n’ayant pas le même statut social. D’ailleurs, on ne mélange pas les serviettes et les torchons n’est-ce pas ? gentrification oblige. Prémices d’un choc socioculturel ? De qui se moque-t-on ? du département qui souffre d’un manque de reconnaissance totale, laissé pour compte, des immigrés au nom de l’intégration et de la solidarité, du vivre ensemble, Utopie ? On fait du « fric » on spécule, on sauvegarde
            « sa petite carrière politicienne »

            Vous vous demandez encore pourquoi, ici le taux d’abstention augmente ? à qui se fier ? A qui faire confiance ? Je me le demande, tout comme une grande majorité de citoyens du 93 dans l’expectative de cette médiocrité politique, qui finalement nous méprisent depuis des décennies. La politique de territoire comme un éternel colon conquérant.
            Malgré ces dérives, les citoyens résistent, face à ces détracteurs de liberté. Les citoyens de la « Zone 93 » sont à la recherche d’un renouveau, d’esprits novateurs à contrario d’inquisiteurs ou censeurs. Un libérateur ou libératrice, efficace et durable qui portera un projet collectif pour leur ville plutôt qu’une ambition individuelle. La population de la Seine-Saint-Denis doit retrouver le respect, sa dignité à travers sa ville dont il est le patrimoine et la mémoire.

            Georges Orwell écrivait dans son ouvrage 1984 « Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l’apparence de la solidité à ce qui n’est que vent. Les masses ne se révoltent jamais de leur propre mouvement, et elles ne se révoltent jamais par le seul fait qu’elles soient opprimées. Aussi longtemps qu’elles n’ont pas d’élément de comparaison, elles ne se rendent jamais compte qu’elles sont opprimées »
            Certains Audoniens arrachent le bitume, comme un exil, une retraite, quittant le Grand Nord, pour le Grand Sud, migration et nomadisme en quête de terres nouvelles, eldorados du vivre en paix. Comme un Sunset, un never more d’asphalte. Respirer, revivre, panser ses blessures de banlieusard, comme un guerrier après le combat.

            Patrick COMPAS

            • La politique de tous dans le même sac, c’est facile.
              Pas le courage d’écrire pour que le vérité soit dite que beaucoup ont résisté,voire quitté leur parti, leurs formes d’organisation, dénonçant tout haut ce qui était et demeure haïssable.
              Et parler des Audoniens alors qu’en générations, beaucoup sont morts ou ont quitté leur ville, c’est oublier les conditions économiques et fiscales qui ont changé sous les coups de boutoir du PS et des droites unis pour la sauvegarde du CAC 40.
              Nos hlm sont désertées par les enfants d’Audoniens puisque l’Etat via le Préfet nous envoie celles et ceux que ces élus ne veulent pas, sans parler de la pénurie d’habitat social et de leur juste répartition géographique.
              Alors pas de responsabilité des élus, du PCF…!? Oh que ceux ci, notamment pour celles et ceux qui ont vu dans ce parti un bel escalier d’ascension personnelle, particulièrement chez celles et ceux qui ont quitté le pcf pour créer des groupuscules, et oublier les fondamentaux : la démocratie, le respect, la lutte pour la justice sociale, et le travail collectif.

            • @ Patrick Compas

              Si je vous lis bien : “la banlieue c’est pas rose, la banlieue c’est morose ” comme chantaient les inconnus !

              Blague à part, à St-Ouen depuis la rédaction de votre article comme vous avez pu le voir c’est justement les Roses (et les verts) qui président à notre “d-e-s-t-i-n”.

              Le bonheur est à portée de main, ne soyez pas pessimistes !

              EPS

  3. Bonjour à toutes et tous,
    Réjouissons nous quand-même ! William n’est plus Maire, et c’est un socialiste qui est clairement élu. Personnellement, mon souhait de voir un socialiste à la tête de la ville remonte au siècle dernier lorsque je soutenais Bertrand Druon. Même si le PS à perdu en identité ” jauressienne”, et même si j’ai apporté mon soutien à Denis sans espoir qu’il passe mais avec celui qu’il double William, ( raté!), la culture, secteur qui compte à mes yeux, revivra enfin dans la ville.
    Serge Malik
    Fondateur du Festival des Puces

  4. Retraité de 65 ans, ma réaction n’est évidemment motivé par aucune intention ni ambition. Juste l’idée de laisser à un nouvel élu le temps de voir son action sur les grandes lignes avant de perdre du temps sur des détails anecdotiques. On peut laisser ça à BFM qui nous dira quel est le parfum .de tel ou tel elu et s’il est “slip ou caleçon ” .Les citoyens pourront juger Karim sur pièces. Son prédécesseur n’a pas traîné à entasser les conneries et le nouvel édile semble tout au moins mieux préparé. Et si sa culture communiste remontait partiellement en surface. Qui sait ?
    Serge Malik

    • A propos de “culture communiste”, j’espère que les commémorations du centenaire du congrès de Tours remettront l’accent sur ce qui fait que ces engagements entre communistes et socialistes sont inconciliables surtout sur la révolution russe, l’Union sacrée et la nature de l’état…
      Ils peuvent s’unir pour des actions, des programmes et des revendications communes mais s’ils sont fidèles à ce qu’ils sont, ils auront du mal à avoir la même “culture”!

  5. Combien seront nous aux commémorations cher Michel?
    On est tous morts.
    Qu’est devenu le Parti?
    J,étais à la Manif hier, j,avais les larmes aux yeux, je me suis cassé.

    • Ce ne sont pas les commémos en tant que telles qui auront un intérêt mais les rappels historiques de ce qui a conduit à la division entre socialistes et communistes, Jean Marie!
      Et voir si cette rupture est encore légitime 100 ans plus tard….!

  6. Paraitrait-il que des jeunes de quartiers sont venus fraichement voter et voulaient se prendre en photo devant les urnes…. (preuve de vote ?).

    Rumeur urbaine ou fondée ?

    Lien avec la flambée de violence ?

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