Il y a quelques semaines, un collectif formé du Député de Saint-Ouen, d’élus municipaux d’opposition, de représentants locaux des partis de Gauche (France Insoumise, Générations, Europe-Ecologie-Les-Verts, Parti Communiste) et d’associations (Soigne ta Gauche, Mon Voisin des Docks) interpellait Stéphane Troussel, président du Département de Seine-Saint-Denis, sur la nécessité de construire un collège dans le quartiers des Docks pour faire face à l’arrivée de nouvelles familles sur la commune.
Par une lettre datée du 18 septembre (ci-après), Stéphane Troussel confirme qu’un projet de nouveau collège est bien à l’étude dans la ZAC des Docks, en conformité avec le Plan local d’urbanisme de Plaine Commune et que celui-ci sera inscrit dans le prochain plan d’investissement du Département pour les collèges.
La localisation exacte du futur collège n’est pas encore arrêtée, il revient donc à la Ville de Saint-Ouen de prendre les mesures qui s’imposent pour favoriser la construction de ce nouvel équipement scolaire sur notre ville.
P.M.
Bobigny, le 18 septembre 2018
Stéphane TROUSSEL Président du Conseil Départemental de Seine Saint-Denis
à
A: M. Eric COQUEREL, Mme Dina DEFFAIRI-SAISSAC, Mme Emilie LECROCQ, M. Paul MANON, M. Eric PEREIRA-SILVA, Mme Jacqueline ROUILLON M. Raoul SEIGNEUR, M. Denis VEMCLEFS
Madame, Monsieur,
Je fais suite à votre courrier où vous nous faites part de la nécessité de doter le quartier des Docks de Saint-Ouen d’un nouveau collège. Les services départementaux sont pleinement attentifs à l’évolution de la programmation urbaine sur la ville de Saint-Ouen et son impact sur les effectifs des collèges.
En effet, les trois établissements actuels de la commune pourraient rapidement ne plus être en capacité d’accueillir les jeunes audonien.ne.s issu.e.s des nouvelles constructions. C’est pourquoi, nous avons dans le cadre de la ZAC des Docks, régulièrement attiré l’attention des différentes parties sur la nécessité d’y maintenir un emplacement réservé, dans le but d’y construire un futur collège.
A ce titre, je vous informe que le Plan Local d’Urbanisme de Saint-Ouen, approuvé par une délibération du conseil territorial de Plaine Commune le 17 octobre 2017 prévoit, au sein de la ZAC des Docks, une servitude de « localisation d’équipement à créer», identifiée EP13 et inscrite dans la zone Uim, pour la réalisation d’un nouveau collège.[1] La surface et la localisation exacte de la servitude EP13 n’ayant pas été précisées, de nouveaux échanges avec la Ville de Saint-Ouen et Plaine Commune seront nécessaires.
Compte tenu des règles de construction applicables à la zone Uim (hauteur des constructions limitée à 15 mètres, y compris les installations techniques en toiture, pour les constructions à destination d’équipement public ou d’intérêt collectif), la surface du foncier pour un tel équipement est estimée à 10.000 m2.
Le futur équipement s’inscrira dans le cadre du prochain plan d’investissement du Département pour les collèges. Le travail de sectorisation des collèges engagé pour la rentrée 2019 sur la ville de Saint-Ouen permettra de préciser les besoins démographiques et le calendrier de cet équipement.
Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de ma considération distinguée.
Stéphane Troussel Président du Conseil Départemental
[1] Cf . le plan affiché avec rue Ardoin (au débouché de la rue de la Clef des Champs) avec (rond bleu hachuré) l’emplacement réservé n°13 (EP13 pour les intimes) au sein de la zone Urbaine UI (en rose pâle et dédiée aux activités économiques ) et plus précisément dans le sous secteur UIm décrit page 70 du règlement du PLU comme « correspondant aux abords du futur projet de Campus Hospitalo-universitaire nécessitant une certaine continuité de la règle pour permettre la définition du devenir du site ». Evidemment une référence a retoucher puisque ce dernier a migré (sur le papier) sur le site Citroên (PSA) qui nécessitera par ailleurs pour voir le jour (un jour) de revoir ledit PLU côté rue Glarner et Farcot…
un college a 2 pas de l’usine d’incineration. la mairie veux tuer nos enfants, tout cela au nom d’une politique ultra liberale, et attiter toujours plus de riches parisiens a st ouen. Saint ouen n’est plus la ville populaire que j’amais tant, quand on se promene maintenant dans les docks ou dans le quartier de la mairie on a l’impression d’etre a levallois, c’est une horreur. Je ne supporte plus cet embourgeoisement de la ville. Si ca continue je par vivre a paris, labas au moins il y a des quartiers populaires comme a montmartre.
Montmartre un quartier populaire ?? Vous pourriez m’indiquer où très exactement ?
Oui madame, a cause de la politique ultra liberale actuelle st ouen est en passe de devenir une sorte de neuilly bis. Montmartre au moins a gardé un cote populaire, labas au moins on ne chasse pas les migrants, il sont tres nombreux dans les rues du 18eme arrondissement
Il faudrait connaitre un peu mieux Paris. Il ne s’agit pas de Montmartre mais de Barbés. On n’en voit beaucoup moins à Montmartre qui est nettement un quartier “bobos”
Jeudi 18 septembre 2014 on inaugurait le collège Dora Maar rue Ampère à Saint-Denis. Malgré toutes les mesures de sécurité mises en place, dés le vendredi 19 septembre 2014, les dealers de la cité Pleyel investissaient le bâtiment et y organisaient la vente de produits stupéfiants aux élèves.
A Saint-Ouen les trafiquants de drogue sont solidement installés dans les immeubles SEMISO, où ils disposent de lieux de stockage. La Police Nationale a baissé les bras (le Ministre de l’Intérieur LREM a maintenant d’autres projets que son propre Ministère). Les juges du TGI de Bobigny semblent accorder la clémence et l’impunité aux trafiquants.Pour ceux-ci c’est royal.
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(modérateur : comme vous dîtes si bien “semblent”. Soyez effectivement prudents dans la série populiste : “c’est la faute à la justice”)
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Si la servitude de localisation d’équipement EP13 se situe à l’emplacement proposé du rond bleu hachuré sur le plan, alors les trafiquants n’auront quelques mètres à faire depuis le Vieux Saint-Ouen ou depuis moins loin pour venir vendre leurs produits et droguer les collégiens.
«dans la série populiste : « c’est la faute à la justice » » ???
1) Le parquet de Bobigny reçoit chaque année 180000 affaires.
Le parquet de Bobigny emploie 55 magistrats. 55 magistrats pour 180000 affaires.
En Seine-Saint-Denis les trafiquants de drogue se trouvent en position de force face à une justice sous-équipée et en sous-effectifs.
2) Depuis janvier 2018 Mme Sarah Massoud occupe le poste de juge des libertés et de la détention au parquet de Bobigny. Elle est membre du Syndicat de la Magistrature.
Ce document mis en ligne en mars 2018 par Médiapart est un monument :
https://www.youtube.com/watch?v=Qgo11f1e61Q
A 1’40” de cette vidéo Mme Massoud déclare ceci «Et dieu sait qu’elles sont prégnantes ces politiques pénales en la matière de lutte contre les trafics de stupéfiants. Prégnantes et pressantes.»
Est-il normal que dans la deuxième juridiction de France la magistrate responsable des libertés et de la détention critique la politique de l’État de lutte contre les trafics de drogue (ce qui revient à critiquer le travail de la Police Nationale) ?
3) En Seine-Saint-Denis les trafiquants de drogue de Seine-Saint-Denis ont les moyens de payer les honoraires des meilleurs avocats pénalistes lesquels peuvent détecter les erreurs de procédure commises par les enquêteurs de la Police Nationale.
Est-il normal qu’à Bobigny plusieurs avocats aient comme principaux clients des trafiquants de drogue et réalisent la majorité de leur chiffre d’affaires en défendant ceux-ci ?
@ pierre
Que la Justice soit assez démunie par rapport au trafic de drogue certes mais que cela est un rapport avec le syndicat de la magistrature c’est peu probable.
Quant aux avocats, par définition, s’ils ne défendaient que des innocents nous serions dans un monde merveilleux ce qui n’est pas tout à fait le cas.