Conseil municipal : retour des insurgés ?

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Vu la politique de gribouille menée depuis trois ans, on savait depuis longtemps que les élus de la Majorité municipale avaient des états d’âmes et renâclaient derrière une unité de façade. Pour autant, les uns et les autres ont jusqu’ici voté sans ciller toutes les décisions proposées par William Delannoy apôtre d’une Droite populiste brutale et sans complexe.

C’est néanmoins avec une certaine surprise qu’on a assisté lundi dernier à une sorte de boycott du Conseil municipal par un nombre significatif d’élus de la Majorité (on évoque une quinzaine sur 33 de ses membres)* dont 6 adjoints au Maire ! [1]

Une action spectaculaire, à ce jour non explicitée, qui a conduit l’opposition (10 élus) à se retirer en laissant la Majorité et le maire assumer leurs responsabilités. Ainsi faute de quorum [2] la séance du Conseil a été annulée et reportée à ce lundi 16 octobre.

La fronde porte –t-elle sur l’autoritarisme du Maire gouvernant en solitaire ? Ces élus ne se reconnaissent-ils pas tout à fait dans le bilan de mi-mandat [3]? Arrive-t-on au bout de cette équipe prétendument « de Gauche et de Droite » présidée par William Delannoy ?[4] On attend dès lors ce nouvel épisode avec impatience.

De la révision du Plan local d’urbanisme à la dissolution de l’office hlm en passant par le budget supplémentaire, du devenir du stade Bauer ou de la politique de vacances, on restera donc très attentif aux interventions et aux votes des élus rebelles à ce Conseil municipal.

Nous invitons donc nos lecteurs à (re)jeter un coup d’œil à notre analyse des principales délibérations publiées il y une semaine dans notre article « Conseil municipal : du flou et du brutal».

A suivre…

*Le Parisien 12:10:2017

[1] Sous réserve d’inventaire pour les absences non justifiées et surtout sans mandat aux présents, ceux que nous avons identifiés à ce jour : les adjoints au Maire : L. Kemache, C. Plomb, M. Bentahar, T. Zumbo-Vital, K. Kousmann, B. Bachelier et les Conseillers : D. Leforestier, S. Laidi, E. Etienne, J. Duro… aux cf. l’article du Parisien du 12 octobre sur cette séance du Conseil municipal de St-Ouen

[2] le Conseil Compte 43 élus (33 pour la Majorité et 10 pour l’Opposition) 22 élus doivent être présents ou avoir donné mandat. Pour mémoire lors du 2ème tour des Municipales 2014 La liste de l’actuelle Majorité avait recueilli 53,17% (6 369 voix) et celle de l’actuelle Opposition 46,83% (5 610 voix) et avec une abstention 44,79% (10 175 inscrits).

[3] On se souvient évidemment de l’absence totale de représentation (nom et photo) des élus de la Majorité dans les 8 pages du journal municipal consacré au bilan d’autosatisfaction du Maire.

[4] on pense par exemple à Lias Kemache, jadis candidat aux élections municipales comme citoyen et « écologistes » (ndlr : rejetés par les Verts), aujourd’hui avec le titre (plutôt honoraire) de 1er Adjoint qui après avoir voté Mélenchon à la Présidentielle se réclame de la France Insoumise et soutien Eric Coquerel. Le tout en dispensant des leçons de « gauchitude » qui laissent pantois.

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14 réflexions sur « Conseil municipal : retour des insurgés ? »

    • @ Joseph

      Vous plaisantez sur les majorités dociles d’antan. Il faut vous repasser les vidéos ???
      Les socialistes ont laissé passer beaucoup de choses (Maisons des Associations, nouveau Centre administratif par exemple) mais ils ont été parfois à l’affrontement (PLU, Grand Paris, pusch au CA de de l’OVL et en tout cas voté contre certaines délibérations, se sont parfois abstenus et ont en tout cas ouvert leurs bouches en expirmant souvent des nuances et des alertes. On pourrait aussi parler des Verts et voire mêmes de petites dissensions visibles au sein du FDG.
      Ne réécrivons pas l’histoire complètement pour justifier le silence assourdissant de tous les élus de la Majorite sur tous les sujets depuis le début de mandat. En dehors de Claudette Nirascou qui a eu le courage de ne pas accepter d’être dégagée du dossier Grand Paris, je ne vois pas grand chose : c’est la grande muette.

      • Certes mais pas au point de ne pas siéger. A part effectivement (et encore le plus souvent mollement) les verts qui sur certains sujets comme le boulevard urbain exprimés leur désaccord, les “socialistes” c’étaient pour la forme. Je me souviens qu’un maire adjoint socialiste nous avait clairement dit : “le mandat c’est nous qui l’avons”.

        Ceci étant puisque l’on évoque les “socialistes” je dois quand même rétablir une vérité certaine : la trahison de 2014 lorsqu’au second tour ils ont votés pour une partie non négligeable d’entre eux pour not bon willounet. Mais là on dépasse le cadre d’une majorité municipale.

    • @ Torri

      Rassurez-vous nous ne sommes pas déçus : quel spectacle, du jamais vu !
      Et soyez en sûr l’image de la ville change avec ce Maire hors pair tous nos partenaires institutionnels de Droite comme de Gauche en sont convaincus.

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