Main basse sur la ville…

Il fut un temps où le représentant de l’opposition municipale, William Delannoy, fustigeait en permanence la vaste opération des Docks, les constructions neuves ici ou là dans la ville et l’idée même de construction de logements dans les Puces. Motifs alors évoqués : l’insupportable « bétonnage », la collusion douteuse avec les promoteurs, les architectes « amis », l’absence de réelle concertation ou la nécessaire défense de l’environnement.

Devenu Maire dans un concours de circonstances inespéré[1], William Delannoy, notre novice au grand cœur, l’« homme libre » et l’apôtre de la transparence s’est mué très rapidement en « bétonneur » et architecte en chef aux méthodes expéditives avec de nouveaux amis pas très fréquentables.

Ainsi, sa frénésie immobilière,[2] avec l’illusion de pouvoir changer la population de la ville en un temps record, semble surtout destinée à asseoir son destin politique incertain. Même les Puces sont promis à un grand reformatage ! Une dérive autocratique préoccupante pour notre ville qui semble livrée à quelques affairistes[3].

Foin des mises en concurrence de promoteurs, des concours d’architectes, de l’information ou des concertations avec les riverains, et de l’avis des conseillers municipaux ! Avec plusieurs centaines de logements, de la rue Albert Dhalenne au boulevard Victor Hugo en passant par la rue des Rosiers, un même promoteur rafle la mise : BNP PARIBAS IMMOBILIER. Pourquoi ? Mystère !

Sur les panneaux de cet opérateur chanceux, les mêmes grosses meringues blanches boursouflées de lourds balcons, des garde-corps de métal noir très semblables, des détails décoratifs identiques. Toujours des façades en pierre agrafée quelque soient le contexte des immeubles voisins. Du néo-hausmanien ostentatoire qu’affectionne tant notre nouveau Maire[4]. Partout donc, des bâtiments du pareil au même. Et pour cause -troublant et inédit- pour ces différents programmes, le même cabinet d’architectes DGM & Associés basé à Levallois. Au vu de ses références, des architectes attitrés de cette ville[5] et de son « Maire bâtisseur » bien connu.

Des maîtres d’œuvres au talent incontestable puisqu’ils ont aussi décroché le jackpot avec le méga permis de construire du site Wonder (77 rue des Rosiers). Une opération sur 2,5 ha de 60 000 m2 répondant au doux nom de « Village des Rosiers ». Un gros village proche de la bourgade avec 520 logements au compteur (38 000 m2), des commerces (13 700 m2), un hôtel (4 500 m2), des bureaux (2 100 m2), une crèche 50 berceaux et un cabinet médical (630 m2) et 750 places de parkings. Un projet gigantesque et sans contrôle qui pourrait être la première phase d’une restructuration des Puces de Saint-Ouen[6].

Maître d’ouvrage et propriétaire du foncier de cette opération hors normes, la Foncière VOLTA (SNC PARIS PERIPH) dont un des principaux actionnaire est Hervé GIAOUI. Un homme d’affaire dynamique et haut en couleurs qui a notamment racheté l’enseigne de meubles Habitat et aurait, semble-t-il, de bons amis à Levallois[7].
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Si la partie « activités » (commerces, bureaux, hôtel) liée aux Puces côté Rosiers et Biron est a priori positive sous réserve d’inventaire[8], la partie arrière (de part et d’autre de la rue Marie Curie prolongée) pose à l’évidence des problèmes majeurs : 520 logements par un seul opérateur et par le même cabinet d’architecte. Pas un seul logement social. Deux barres de bâtiments culminant à RDC+7 et 8 étages. Le tout engoncé entre le marché Biron et le terrain annexe du stade Bauer (cf. schéma du PLU ci- dessous).   Enfin zéro information réelle du public au sens large.

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A ceci rajoutons la perspective de flux automobiles nouveaux sans indication sur les réaménagements nécessaires (et le financement) des carrefours Rosiers-Marie Curie et surtout celui de la (rue) Gagin sur l’avenue Michelet[9] dans un secteur déjà souvent saturé.

En résumé, on ne voit pas trop comment pourrait sérieusement fonctionner cet énorme bloc de logements à cet endroit, y attirer à court terme une population assez aisée et assurer une bonne desserte en transports en commun ou simplement en voiture. Sauf si ce n’était la première phase d’une opération plus vaste avec une nouvelle donne sur les terrains voisins du stade Bauer et de son terrain annexe.[10] D’autant qu’on attend toujours avec impatience quelques informations sur le projet privé en gestation du Président du Red Star sur un hypothétique nouveau stade et sa partie commerciale[11].

Pour revenir au site « Wonder » lui-même, les services de la Préfecture de région Ile de France la DRIEE[12] (« l’Autorité Environnementale ») ont émis des remarques significatives sur le projet « Villa des Rosiers » : l’impossibilité d’une crèche sur de sols pollués, les 750 places de stationnement aspirateur à voitures, la sous estimation du trafic automobile à venir, le besoin de variantes à la barre d’immeubles, l’enjeu majeur de la dépollution et de son suivi (métaux lourds, hydrocarbures , solvants chlorés, volumes des terres à éliminer ). L’obtention du permis de construire n’est donc peut-être pas pour demain.

Pour l’heure, il faudra commencer l’opération de démolition de l’ensemble des bâtiments en ruine et encombrés (avec peut être un peu de plomb et de l’amiante). De quoi s’occuper quelques mois et, quand l’ensemble des sols seront accessibles, d’y voir plus clair côté pollution avec sans doute une nouvelle campagne de sondages. S’ensuivront les travaux de dépollution proprement dits.

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En résumé comme nous l’avons déjà indiqué : on ne risque pas le point de côté et beaucoup d’eau peut encore passer sous les ponts[13].

D’ici là, William Delannoy aura le temps d’informer les commerçants[14], les riverains, les habitants et les conseillers municipaux en nous présentant bien entendu ses partenaires et ses nouveaux amis dans cette affaire. Et sur d’autres au cœur des Puces.[15]

Sans oublier de nous transmettre son amour pour l’architecture Levalloisienne et la banque verte ou son goût pour le Monopoly.

Eric PEREIRA-SILVA 

 

* Pour ceux qui auraient un peu de mal à suivre les liens d’amitiés et de coopération avec les acteurs de notre ville référente, petit schéma récapitulatif (à compléter et à corriger par nos lecteurs) dans ma note ci-après n°[16]

________________________________________________________________________

[1] L’affrontement en 2014 dans une primaire hasardeuse des deux composantes de la Gauche majoritaire d’alors représentées par Jacqueline Rouillon (Maire sortant ex PCF mais FdG) et Karim Bouamrane (Maire-Adjoint sortant ex apparenté PCF, devenu responsable PS). Une Gauche qui explosera entre les deux tours des Municipales avec le forfait du second protagoniste.

[2] Frénésie accompagnée de la « libération» des prix de vente (ndlr : l’augmentation) pour attirer des gens plus aisés notamment dans les opérations publiques (ZAC) pourtant financées en partie par le contribuable audonien qui peine à accéder à la propriété. Avec aussi en parallèle la volonté de corseter le logement social et maîtriser seul les attributions (dossier absorption de l’Oph par la Semiso où l’on retrouve Sylvie Ramond proche de Patrick Balkany et nous dit-on le Cabinet Claude et Sarkozy).

[3] Ironie du sort, l’ancien Maire Jacqueline Rouillon (Fdg) et ses proches avec leurs petits arrangements, turpitudes et soutiens aux « bonnes œuvres » pourraient apparaître désormais comme des « petits joueurs » voire de purs amateurs.

[4] Depuis sa prise de fonction notre Maire, « Grand Timonier », veille personnellement aux « façades » en imposant le placage pierre (quitte à demander qu’on « rhabille » un projet). Les promoteurs semblent aussi invités à devenir des « amoureux du balcon rond » (dans les angles) :

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[5] DGM (Antoine Delaire et Véronique Mauer) une agence créée il y a 25 ans, avec une production architecturale très centrée quasi exclusivement sur Levallois : http://www.dgm-architectes.fr/ En prime, ce cabinet s’est aussi « glissé » dans un gros programme « So Arty » dans les Docks à deux pas du futur Conseil Régional et de la Halle gourmande.

[6] De Cap Saint-Ouen, au marché Jules Vallès en passant par l’Entrepôt ou l’Usine avec des acteurs, déjà connus, plein d’idées pour réaménager et valoriser les Puces. Projets dont nous reparlerons…

[7] Le « Canard enchaîné » du 24/09/2014 indiquait d’ailleurs qu’avec un camarade de la Semalrep (société d’économie mixte de Levallois,) il avait « acheté  une villa de 1 hectare dans l’île antillaise de Saint-Martin. Ce petit palais, copie presque conforme de la villa Pamplemousse construite non loin de là, par les Balkany et qui a été saisie au printemps par le juge Van Ruymbeke ». Une simple histoire de voisinage ? L’hebdomadaire ne nous en dit pas plus.

[8] Les commerces côté Wonder pourraient selon certains être plutôt destinés à des galeries d’art qu’à l’antiquité et la brocante. Une affectation présageant peut-être d’un changement plus global du secteur.

[9] Michelet : un axe axe majeur relevant du Département qui n’a peut-être pas dans ses priorités de réaménager cette avenue. Mais plutôt de donner une plus large place pour les bus entre la porte de Clignancourt (métro-Tramway) et Pleyel (interconnexion des nouvelles lignes de métro du Grand Paris).

[10] Accompagné par exemple d’un « nettoyage » de la pointe « Michelet-Bauer » devant l’église du Sacré Cœur d’une première amputation du « marché » Michelet au moins entre l’actuelle impasse Cagin et la rue du Dr Bauer.

[11] Si l’on a bien compr!is la pensée du Maire, un projet de stade qui pourrait intégrer composé des boutiques de grandes marques de sports.

[12] Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et de l’Energie d’Ile de France.

[13] La Foncière Volta a déjà largement valorisé son actif. Avec des terrains industriels devenus « logements » par la magie du nouveau PLU établit par l’entremise de William Delannoy dès le lendemain des son élection, puis avec un permis de construire sur la table. Elle pourrait tout aussi bien revendre ce foncier, pour tout ou partie, sans même construire ce mastodonte. En encaissant au passage une belle plus-value.

[14] Le MAP association de commerçants des Puces (Présidé par Hughes Cornière également Conseiller municipal) semble désormais aux abonnés absents.

[15] De Cap Saint-Ouen, au marché Jules Vallès en passant par l’Entrepôt ou l’Usine avec des acteurs déjà connus plein d’idées pour réaménager et valoriser les Puces.

[16]

Image 3

Focus sur deux personnalités de ce beau réseau.

Sylvie RAMOND

L’OPH Saint-Ouen Habitat avec William Delannoy était en de bonnes mains dès le début de son mandat. Dans un souci de vraie démocratie, il avait décidé, une nouveauté à St-Ouen, d’interdire à l’opposition de siéger au Conseil d’administration de notre office Hlm. Cela a donc permis de faire rentrer un peu d’air frais avec une « personnalité qualifiée » : Sylvie Ramond qui deviendra Vice-Présidente !

Injustement inconnue du grand public audonien, elle a pourtant un CV long comme le bras entre autres ex Conseillère Générale de Levallois et toujours adjointe LR de Patrick Balkany. N’en doutons pas ses conseils ont dû être appréciés pour l’absorption de l’OPH par la Semiso.

Pour en savoir plus :

http://www.stouen-habitat-public.fr/Qui-sommes-nous/Fonctionnement

http://www.monputeaux.com/2016/05/sylvie-ramond.html

La nouvelle attachée de presse de William Delannoy, Sarah GARY, pourra utilement compléter la bio de Mme Ramond : http://balkaland.over-blog.com/article-levallois-cabinet-du-maire-de-patrick-balkany-il-y-de-quoi-sourire-101386675.html

 

Hervé GIAOUI

La saga de cet homme d’affaires qui, selon le Nouvel Obs du 16/04/2015, aurait « bâti sa fortune en commençant par faire du porte à porte pour vendre des chaînes hi-fi en Guadeloupe », ne pas manque pas de sel.

En tout cas « sa holding Cafcom (centrale d’achat d’outre mer) qui détient les licences But et Darty dans les DOM TOM, est une véritable machine à cash qui lui a permis d’acheter Habitat pour 25 millions d’euros ». Pas mal !

Sans doute de la jalousie, une certaine presse (Le Canard, Marianne…) se repaît de son goût pour l’île de Saint-Martin et de ses amitiés supposés à Levallois. Une chose est certaine c’est un entrepreneur qui voit grand et sait se diversifier comme l’atteste l’achat de Wonder.

Pour en savoir plus :

http://www.lsa-conso.fr/herve-giaoui-l-autodidacte-qui-reveille-habitat,214680

http://youpress.fr/2015/01/enquete-sur-la-betonneuse-des-balkany/

http://www.challenges.fr/entreprise/20150319.CHA4022/herve-giaoui-pourquoi-j-ai-embauche-arnaud-montebourg.html à voir dans la vidéo de l’interview donnée le 19/03/2015, à partir de 8:40 quand est évoqué le projet (“Wonder”) de 50 000m2 sans un mot d’une opération immobilière “logements”.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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16 réflexions sur « Main basse sur la ville… »

  1. Il semblerait que DGM est également remporté le marché de maitrise d’œuvre du futur groupe scolaire Ampère, et là, on parle de marché public…….

    • @AudonienA
      Ah, quel heureux hasard ! Ils sont vraiment exceptionnels ces architectes de Levallois.

      L’opposition qui a dû paticiper au jury de concours (obligatoire) pourrait-elle nous en dire plus ?
      Quels étaient les autres candidats ? Comment cela s’est-il passé et qui a voté quoi ?

  2. Salut Eric,
    Te souviens-tu de mes nombreuses contributions, ces dernières années ,
    s’agissant du devenir de l’immobilier à St-Ouen?
    Eh bien, c’est en train de se faire, St Ouen va devenir Levallois.
    Ceux qui ont acheté il y a quelques années vont ce faire un peu de blé , tant mieux; sous Delannoy, plus de préemption…..
    A+

    • @ JMP

      Compte tenu des histoires sociales et urbaines fort différentes de ces deux villes(m^me si Levallois à été dirigé par les communistes jusqu’en 1983), il y a peu de chance que St-Ouen devienne Levallois ou même Clichy. On peut le regretter ou être soulager peu importe.
      Saint-Ouen n’a pas besoin d’importer des avatars architecturaux faux-riches et clinquants. Saint-Ouen n’est et ne sera ni une ville de “pauvres” (caricature véhiculée par certain), ni ville de “riches” (ndlr : réservée aux couches moyennes supérieures). Il faut un équilibre et une maîtrise du foncier et de l’immobilier, du logement social de qualité et réhabilité. Autant d’actions qui ne peuvent pas seulement rester entre les mains de Maires de Gauche ou de Droite décidant seuls comme s’ils étaient sur une île.

      EPS

  3. Dans l’Audonien déchainé n°1, dans un article l’expression “Main basse sur la ville” est utilisée dans une lettre écrite par une “audonienne et …. de gauche” devenue depuis conseillère municipale de la majorité.

    http://www.audonien.com/IMG/pdf/Audonien_1.pdf

    Que pense t elle aujourd’hui de cette autre main basse sur la ville par celui (et la BNP Paribas qui possède 171 filiales dans les paradis fiscaux) qui lui offrait cette tribune dans son journal (en p 2) ?

    ——————————————————————————————————
    Mars 2010
    Une audonienne en colère … et de gauche !

    L’expression des élus est nécessaire mais celle des Audoniens l’est
    encore plus. J’ai donc souhaité donner la parole à une audonienne qui a
    adressé ce message à l’ensemble des élus :
    « Je m’associe à beaucoup d’autres audoniens pour dénoncer le manque
    de suivi du patrimoine audonien existant. J’habite la ville depuis
    50 ans et aujourd’hui plus rien de ce qui a fait «l’âme» de Saint-Ouen
    n’existe.

    La majorité actuelle n’a rien fait pour préserver le patrimoine que
    d’autres avaient construit pour le bonheur des petits et grands
    audoniens et faire de Saint Ouen une ville humaine. Aujourd’hui, ce
    qui intéresse nos élus de gauche c’est de couler du béton.
    C’est vrai que cela doit être juteux pour certains avec l’arrivée sur la
    commune des Nexity, Bouygues et Alain Crenn… Ah, quel
    bonheur d’avoir été «introduit» à Saint-Ouen ! Mais au fait, combien
    achètent-ils et combien vendent-ils ces gens là ?
    Main basse sur la Ville… Saint Ouen est-elle encore une commune de
    gauche ?
    Il y a quelques années, quand je voyais des gens devant les agences
    immobilières je leur disais : «Venez, on est bien à Saint Ouen»,
    maintenant je leur dit :»Ah non surtout ne venez pas !» Je leur
    raconte, les commerçants qui s’en vont, le PLU avec ces tours,
    l’incinérateur, la pollution des sols, les coups de feu, les transports, les
    colos, la piscine, le square, la patinoire, l’Île des Vannes et les
    5 millions € pour une Maison des Associations qui n’est que la
    concrétisation d’une mégalomanie de la majorité. Mais d’ailleurs, qui
    va construire ce monument ? »
    Merci Patricia pour ce coup de gueule partagé avec l’audonien que je suis et
    qui se désespère devant la dégradation de notre ville.
    Alors n’hésitez plus à nous faire part de votre rejet de cette catastrophique
    politique municipale, avec votre cœur de gauche comme cette audonienne
    ou de droite comme moi, l’essentiel étant qu’il batte avant tout pour un
    mieux « Vivre Saint-Ouen ». WD

    • @ JYM

      Le pire c’est que j’avais complètement oublié cette tribune de mars 2O1O où l’on parlait de “main basse sur la ville” dans cette feuille de chou populiste “l’audonien déchaîné” qui était surtout une reprise des “tribunes libres” de William Delannoy dans le journal municipal. Des tribunes toujours assez crapoteuses et reprises en un 4 pages largement diffusé (merci pour le lien).

      Avec un peu de chance, vu ses fréquentations et pratiques douteuses Delannoy pourrait avoir les honneurs du “Canard enchaîné”.

      Ceux se réclamant de la Gauche, et à l’époque motivés principalement par la chute de Rouillon, pourraient avoir beaucoup de difficultés, si cela tourne mal, à expliquer désormais qu’ils ne savaient rien ou pourquoi ils sont restés malgré tout.

      Eric PEREIRA-SILVA

  4. BNP Paribas et AL Qaïda

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    66 victimes d’Al-Qaïda portent plainte contre BNP Paribas : un passé qui ne passe pas !

    mercredi 2 décembre 2015, par Action non-violente COP21, Attac France, Bizi !

    Le 4 novembre dernier, 66 victimes d’Al-Qaïda ont déposé une plainte à New York contre BNP Paribas pour son rôle dans le financement des attentats à Nairobi et Dar Es Salaam en 1998.

    Cette plainte, qui s’appuie sur « l’exposé des faits » reconnus par BNP Paribas lors de sa condamnation par la justice américaine, nous rappelle que l’action au Soudan de la première banque française était bel et bien criminelle.

    Aujourd’hui encore BNP Paribas refuse la transparence sur ses activités et entretient 171 filiales dans les paradis fiscaux : cela ne peut plus durer.

    Une réquisition citoyenne est organisée par les faucheurs de chaises à l’agence centrale de la BNP Paribas ce jeudi 3 décembre à 10 h à Paris.

    La suite
    https://france.attac.org/actus-et-medias/salle-de-presse/article/66-victimes-d-al-qaida-portent-plainte-contre-bnp-paribas-un-passe-qui-ne-passe

  5. Finalement le couple Rouillon Bentolila c’était des petits joueurs
    Le problème c’est que les grands perdants d’hier et d’aujourd’hui ce sont les audoniens.

  6. « un même promoteur rafle la mise : BNP IMMOBILIER. Pourquoi ? Mystère ? »

    Il faudrait dire : «Un même constructeur rafle la mise : Eiffage Construction. Pourquoi ? Mystère ?»

    Ça fuit de partout, les malfaçons sont nombreuses, les stations de chauffage ne sont pas ventilées, les ponts thermiques font greloter les habitants en hiver, les pompiers constatent des problèmes de sécurité incendie (des colonnes sèches mal conçues), et pourtant à Saint-Denis comme à Saint-Ouen, Eiffage Construction rafle la mise et remporte les gros chantiers. Pourquoi ? Mystère ?

  7. La BNP avec Crédit Agricole, Société Générale et Natixis, aident Trump contre les Sioux opposés à un oléoduc

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    Quatre banques françaises contre les Sioux du Dakota, expulsés par Trump
    par Olivier Petitjean 24 février 2017

    Ce 22 février, les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation du principal campement des Sioux et de leurs alliés qui s’opposaient encore à la construction de l’oléoduc Dakota Access, aux États-Unis.

    Les forces de l’ordre ont procédé à plusieurs arrestations et des incidents ont émaillé l’évacuation. Selon le compte-rendu du Guardian, deux mineurs auraient été victimes de brûlures graves suite à une explosion inexpliquée dans un tipi du camp.

    L’oléoduc Dakota Access doit amener, sur plusieurs centaines de kilomètres, le pétrole de schiste extrait dans le Dakota du Nord vers l’Est des États-Unis. Une portion de cette infrastructure doit traverser, à proximité de la rivière Missouri, des terres ancestrales des Sioux, menaçant leurs sources d’eau potable.

    Après des mois de manifestations et d’occupation des terrains, l’administration Obama avait finalement bloqué le chantier et demander l’étude d’un tracé alternatif.

    Dès son arrivée à la Maison blanche, Donald Trump a cassé cette décision et ordonné la reprise rapide des travaux. Le nouveau président possède des actions dans Energy Transfer Partners (ETP), l’entreprise qui construit l’oléoduc, et compte parmi ses plus proches alliés un magnat du pétrole de schiste (lire notre article).

    Les banques françaises débloquent des fonds supplémentaires

    La lutte se poursuit sur le terrain juridique, les Sioux ont déposé un recours contre le décret de Donald Trump. Une autre bataille importante se déroule autour du financement du projet par plusieurs banques, invitées par les opposants à rompre leurs liens avec Energy Transfer Partners.

    Les pétitions ont reçu plus de 700 000 signatures. Plusieurs banques européennes sont concernées, dont les françaises BNP Paribas, Société générale, Natixis et le Crédit agricole.

    « La banque néerlandaise ABN Amro a annoncé le 2 février qu’elle arrêterait toute relation avec Energy Transfer Equity, la principale entreprise derrière le projet, et la banque suédoise Nordea a carrément exclu les trois principales entreprises du projet, souligne Lucie Pinson, de l’association Les Amis de la Terre. Malheureusement, jusqu’à présent, les banques françaises n’ont pris aucun engagement similaire.

    Natixis et Crédit Agricole ont même récemment refinancé ETP. » Les grandes banques françaises avaient répondu à ces interpellations en indiquant qu’elles attendaient les résultats d’une expertise sur le projet et la consultation des populations concernées pour se prononcer.

    En attendant, les affaires continuent. Selon les données collectées par les Amis de la Terre et l’organisation spécialisée Banktrack, Natixis et le Crédit agricole ont débloqué en janvier, au moment de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, plusieurs dizaines de millions de dollars au profit d’Energy Transfer Partners (72 millions pour Natixis et 35 millions pour le Crédit agricole).

    Aux côtés de BNP Paribas, elles auraient également participé à un prêt pour la même entreprise de 2,2 milliards de dollars au début du mois de février.

    Olivier Petitjean

    http://www.bastamag.net/Le-soutien-sans-failles-des-banques-francaises-a-l-oleoduc-impose-aux-Sioux-par

  8. Avec 7 milliards d’euros de bénéfices en 2016, la BNP est en en tête du CAC 40, loin devant Axa, Total, LVMH.

    La BNP génère le double des bénéfices de la Sté Générale et du Crédit Agricole.

    Article du Monde du 02 mars 2017
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/03/02/75-milliards-d-euros-de-profits-pour-le-cac-40_5087936_3234.html?xtmc=bnp&xtcr=4

    Et ceci, c’est sans compter l’optimisation fiscale

    Extrait d’article du Figaro du 14 décembre 2009
    “Selon une enquête du périodique Alternatives économiques, les sociétés de CAC 40 possèdent environ 1.500 filiales dans ces paradis, dont plus de 189 pour BNP Paribas, 140 pour LVMH ou encore 115 pour le Crédit Agricole. Rappelons que les pratiques de ces sociétés ont été officiellement condamnées par les pays du G20, qui a assuré qu’il entendait les faire rentrer dans le rang. «Les grandes entreprises françaises recherchent surtout la sécurité fiscale. Les optimisations proposées par les paradis fiscaux sont attachées à des niveaux de risques trop élevés, ce qui fait que les entreprises ont intérêt à les éviter» déclare Gianmarco Monsellato.

    Toujours selon le rapport du CPO, si les entreprises du CAC 40 acquittaient l’impôt comme les PME, elles paieraient 15 milliards d’euros et non pas 6,5 milliards d’euros, soit un manque à gagner pour l’Etat issu de cette «optimisation fiscale» des bénéfices du CAC 40 de huit milliards d’euros.

    Les grandes sociétés n’acquittent que 13% du total des recettes de l’impôt sur les sociétés, tandis que les PME de moins de 250 employés en apportent 21%.”

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2009/12/14/04016-20091214ARTFIG00563-les-societes-du-cac-40-echappent-a-l-impot-.php

  9. Article des Amis de la Terre du 1er mars 2017
    ——————————————————————————————-
    Gaz de schiste : un nouveau rapport accuse BNP Paribas d’exporter le chaos climatique

    Montreuil- mercredi 1er mars. Les Amis de la Terre France, Rainforest Action Network, et Save RGV from LNG publient le rapport « BNP Paribas exporte le chaos climatique » sur le soutien de la banque à un terminal d’exportation de gaz de schiste situé dans la vallée du Rio Grande aux Etats Unis, une des régions les plus pauvres des Etats-Unis.

    Le rapport dresse le tableau noir d’un projet pire que le charbon pour le climat, qui menace l’économie et les emplois locaux et comporte des risques majeurs pour l’ocelot, un félin déjà menacé, et s’achève par un appel au retrait immédiat de la banque.

    la suite
    http://www.amisdelaterre.org/Gaz-de-schiste-un-nouveau-rapport-accuse-BNP-Paribas-d-exporter-le-chaos.html

  10. Article des Amis de la Terre du 10 avril 2017

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    DEMAIN, C’EST LE GRAND JOUR…

    Nous allons mettre BNP Paribas sur le banc des accusés !

    Depuis le 27 février, notre campagne bat son plein.

    En renonçant à se porter partie civile au procès du Président des Amis de la Terre Florent Compain, BNP Paribas croyait peut-être mettre fin à nos actions. C’était sans compter sur notre détermination.

    Pour soutenir Florent, nous avons su organiser plus de 50 actions, envoyer de nombreux courriers aux agences BNP, et mobiliser des centaines de militant-e-s partout en France.

    Demain, c’est le jour du procès. Pour le sprint final de ce marathon, c’est le moment de tout donner !

    Car demain nous rappellerons à BNP Paribas que ce ne sont pas les citoyen-ne-s faucheurs de chaises qu’il faut mettre sur le banc des accusés mais la banque elle-même.

    Nous serons massivement présent-e-s sur le lieu du procès à Bar le Duc et à Paris lors d’un rassemblement désobéissant pour déclarer BNP Paribas coupable d’évasion fiscale et de crimes climatiques.

    Grâce à votre belle énergie, cette journée sera un grand succès !

    Vous ne serez pas présent-e-s à l’événement ?
    Vous aurez plusieurs moyens de le suivre en direct pour montrer votre soutien et interagir !

    Suivez-le en direct sur la radio évasion fiscale

    http://r.campagnes.amisdelaterre.org/czvyyvrwn81ff.html

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