Monopoly avec le logement social

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William Delannoy fustigeait jadis le clientélisme et prônait la transparence. Nouveau Maire de Saint-Ouen, il a désormais la volonté forcenée de gérer seul et sans contrôle les attributions de logements sociaux. Il s’est ainsi lancé en solitaire dans une folle aventure technico – financière d’absorption de notre Office public d’HLM par la Semiso en utilisant et détournant le statut « privé » de cette société.

Guidée par des conseillers très spéciaux[1], et sans faire dans la dentelle, il s’agirait de contribuer à une nouvelle politique de « peuplement » censée assurer un règne durable à notre nouveau monarque. Fraîchement élu, et il faut le reconnaître, déjà bien à la peine avec un électorat déjà fort critique à son égard. Il met donc les bouchées doubles.

Ne doutant de rien, il a attaqué (sur la forme) l’avis négatif du Ministre du logement susceptible de bloquer son opération. Obtenant une suspension provisoire (si l’on a bien compris au regard de l’avis trop tardif de l’Etat), il a dès lors mis discrètement a profit l’été pour foncer dans la faille sans attendre un jugement redouté sur le fond du dossier.

Il aurait ainsi réuni artificiellement les différentes instances qu’il avait négligé[2] et signé le 31 août 2016 la vente des logements de l’OPH transformant de facto celui-ci en « coquille vide », c’est la politique du fait accompli. Evidement, c’est « du brutal » mais pas forcément du très malin.

On peut par exemple douter que cette course de vitesse en solitaire pour échapper aux nouvelles prérogatives de la Métropole sur la question du logement en 2017 soit très réaliste. Voire même très appréciée par les propres amis politiques du Maire[3].

Enfin, dans cette affaire de vente pour 455 millions d’euros nous dit-on, l’opposition municipale (qui fait circuler la pétition ci-dessus) n’a pas très bien compris comment et avec quel argent payait la Semiso. Nous non plus d’ailleurs.

N’en doutons pas les conseillers municipaux de la Majorité, bien informés et approuvant tous en cœur cette opération salutaire, nous expliqueront tout cela un peu plus clairement sous peu.

 

EPS

[1] des spécialistes aux honoraires élevés et qui fréquenteraient aussi les allées du pouvoir à Levallois avec qui nous sommes semble-t-il désormais jumelée.

[2] une plainte avait été déposé par la CGT et la CNL pour non respect des procédures légales dans ce dossier.

[3] amis métropolitains et voisins qui se lassent autant des foucades du Maire de Saint-Ouen que de sa grande décontraction dans les instances où il siège.

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6 réflexions sur « Monopoly avec le logement social »

  1. Des locataires ont été démarchés pour la pose de compteurs “intelligents” Linky.

    Pour en savoir +++, sur la façon de s’opposer à cette pose quasi forcée lisez attentivement le site ci dessous
    Vous pouvez envoyer des modèles de lettres à Delannoy et aux conseillers municipaux
    A ce jour, 251 communes ont refusé Linky. Levallois n’est pas dedans, mince alors !

    http://www.santepublique-editions.fr/kit-complet-de-lutte-contre-linky.html

    Une délibération peut (doit) être prise par le Conseil municipal pour s’opposer à la pose de ce compteur
    exemple, la délibération de Cales en Périgord
    http://www.santepublique-editions.fr/objects/refus-du-linky-extrait-du-registre-des-deliberations-cales-en-perigord.pdf

  2. “La volonté forcenée de gérer seul et sans contrôle…”
    Quel est le rôle, alors, de Jean Fouquart, lui si prolixe sur ce site lorsqu’il était dans l’opposition?
    Ne me dîtes pas que Monsieur le Maire l’a chargé de tailler ses crayons…

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