Fusion sans effusion à Gauche

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Difficile de dire qui l’emportera demain en Ile de France entre la Droite de Valérie Pécresse et la Gauche (rabibochée) derrière Claude Bartolone. Une chose est certaine, l’exercice de style de la fusion entre Europe Ecologie, les socialistes et le Front de Gauche suscite un grand scepticisme chez beaucoup de citoyens.[1]

Côté local la fusion – absorption a éliminé une partie de l’ « élite » de la classe politique locale de Gauche avec la disparition de Dina Deffairi-Saissac et Mamadou Keita (EE-LV), Frédéric Durand et Denis Vemclefs (Front de Gauche)[2] et d’Henri Lelorrain (PS)[3].

Emilie Lecroq représentante du PCF, Conseillère municipale d’opposition, reste en lice en 16ème position (sans aucune perspective d’être élue). En réalité seul Karim Bouamrane, fidèle écuyer de Bruno Le Roux (Député), demeure en pole position pour devenir Conseiller Régional (ndlr : en cas de victoire de la liste Bartolone).

Un mandat a priori assez utile pour exister politiquement et prétendre – il n’est pas interdit de rêver – au poste de Maire de Saint-Ouen en … 2020.

Pour l’heure, il y a encore loin de la coupe aux lèvres… et il conviendra d’être attentif au total de la Gauche au 2ème tour à Saint-Ouen en vérifiant la capacité de rassemblement de cette liste.

Quoi qu’il arrive, ici ou ailleurs et notamment à Gauche, tout reste à reconstruire sur d’autres bases.

 

EPS

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[1] avec une tambouille et des marchandages pas très glorieux. On notera même des transferts, exfiltrations et téléportations de candidats d’une liste départementale à une autre. Comme Didier Mignot (Fdg) passé au 2ème tour sur celle de Paris, ou François Cocq (FdG)en provenance du Val de Marne ou encore Abdelali Meziane (UDE écolo) parti au 1er tour sur la liste PS du Val de Marne et revenu sur celle du 93 pour le 2ème tour.

[2] Ces derniers n’étant d’ailleurs pas à l’origine en position éligible

[3] Celui-ci en position difficilement éligible et ayant par ailleurs jeté l’éponge côté PS avant même… le premier tour au regard de la tournure des choses à l’intérieur du PS.

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15 réflexions sur « Fusion sans effusion à Gauche »

  1. L’élite locale verte, mais pas que, éliminée dans cette fusion a t elle déjà entendu parler d’André GORZ ?

    Si non l’écoute d’une rediffusion d’une émission de Là Bas Si J’y Suis s’impose.

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    CONTRE L’ÉCOLOGIE DE MARCHÉ

    ANDRÉ GORZ, LEUR ÉCOLOGIE ET LA NÔTRE

    Il y a quarante ans André Gorz écrivait : « Quand l’impasse écologique sera devenue inéluctable, le capitalisme intégrera cette contrainte comme il a intégré toutes les autres. »

    Sauf que le climat n’est pas une impasse, c’est une catastrophe. D’abord pour les pauvres et les damnés de la terre mais aussi pour les guerres que le dérèglement climatique engendre.

    Penseur de l’écologie politique, André Gorz n’a eu de cesse de poser les fondamentaux de la place du travail et de l’individu dans le monde capitaliste.

    Le productivisme même repeint en vert s’oppose au développement humain. La COP 21 montre que la question du climat ne peut être séparée des questions politiques et sociales fondamentales.

    L’environnement est aujourd’hui la priorité politique mondiale Et si, bien sûr, Gorz n’a pas inventé l’écologie, il lui a donné sa dimension politique dés le début des années 70 notamment dans « Ecologie et politique » en 1975.

    Comme aujourd’hui, sur les questions du nucléaire, du gaz de schiste, de l’industrie automobile et chimique, André Gorz pose la question de « leur écologie et la nôtre ».

    En clair, le philosophe se positionne contre l’écologie de marché et en opposition frontale à cette sphère aussi restreinte que néfaste, celle qu’il nomme « l’expertocratie verte ».

    André Gorz où comment comprendre et mettre en œuvre une écologie émancipatrice et clairement anti-capitaliste.

    (Première diffusion : juin 2011)

    http://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/andre-gorz-leur-ecologie-et-la-notre

  2. Heureusement que JYM est là pour nous faire découvrir des auteurs très intéressants. Et permettre que d’autres idées s’expriment.

    Que devient Kachou ?

    • que qui devient le Kachou ? et ben, y rame et s’est confié, en soupirant beaucoup, à un brillant journaliste d’investigation Éric Hacquemand dans le Parisien du 21 Déc. 2015 qui titrait dans sa Une nationale sur les politiques accrochés à leur fauteuil. Dans la double page sur le sujet du journal on trouvait un encadré présentant trois jeunes politiques frustrés avec leur photos dont un certain Abdelack Kachouri…

      .
      “Politique : pour les jeunes pousses, c’est la galère
      LE FAIT DU JOUR. Au pouvoir depuis trente ans, la classe politique tarde à organiser sa relève malgré le coup de semonce des électeurs. Zoom sur ces trentenaires, confrontés au plafond de verre de l’âge”.
      (…)

      .
      Abdelack Kachouri, 38 ans : le guerrier du « 9-3 ».
      « En 1977, j’avais 2 mois quand Jacques Mahéas a été élu pour la première fois », soupire notre jeune conseiller municipal. Réélu l’an dernier, le maire (divers gauche) de Neuilly-sur-Marne et ex-sénateur en est à son… septième mandat ! Kachouri voulait prendre la suite. Plus jeune député suppléant de France en 2007, ancien vice-président de la région Ile de France, Abdelhack Kachouri est reconnu pour sa compétence en matière de sécurité. En vain. « C’est toujours après moi le déluge ! » soupire ce commandant de réserrve de gendarmerie. La faute au PS local, qui a laissé s’installer des « rentes de situation ». Le baron, c’est pour le PS une facilité, la réélection assurée », pointe Kachouri. Pour lui, pas de doute : tout maire ne devrait effectuer que deux mandats successifs. « Le président de la République y est contraint, alors pourquoi pas les maires ? » suggère-t-il.

  3. L’a jauni le Kachou avec les résultats des régionales.

    Immense est sa découverte. Notre modèle indépassable de démocratie représentative ressemblerait comme 2 gouttes d’eau à un régime féodal !

    Avec des compétences en sécurité, il devrait pouvoir dégoter un petit boulot dans le secteur militaro-industriel en expansion depuis 30 ans.

  4. Dur dur pour le kachou (commandant de réserve dans la gendarmerie !). Expert en sécurité, il devrait rapidement trouver un job avec le recrutement tout azimut en ce moment de gros bras.

  5. A Joseph post 2

    Faut espérer que les citoyens aient envie de s’extirper de l’agnotologie ou la science de l’ignorance.

    L’agnotologie est un mot que je viens de découvrir en écoutant l’exxxxxxxxxxxxxxxcellente émission Terre à Terre de Ruth Stegassy sur France Culture le samedi matin entre 7h et 8h.
    http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-2eme-partie-qu-est-ce-que-l-agnotologie-2014-05-08

    Les archives non officielles des anciennes émissions de Terre à Terre sur le lien suivant
    http://terreaterre.ww7.be/

  6. JYM post 9

    Il y a deux obstacles :

    Le premier est que je ne suis pas sur que les masses veuillent sortir de l’ignorance. C’est commode l’ignorance, cela permet de se déresponsabiliser.

    Le second est que tout est mis en oeuvre pour que les masses restent dans l’ignorance. Là aussi c’est pratique cela permet de les manipuler à souhait.

  7. A Joseph post 10

    Effectivement vouloir rester dans l’ignorance ou ne pas vouloir voir permet se déresponsabiliser, de ne pas se questionner car cela remettrait en cause un certain nombre de certitudes, de croyances, un confort, un mode de vie, une consommation, des “droits à voyager par exemple puisque je travaille” dixit une amie, sans s’interroger sur d’éventuels impacts sociétaux, environnementaux et autres sur des populations proches ou lointaines.

    L’ignorance peut être le fait aussi de n’avoir qu’un canal d’information, ou très peu de canaux faute de temps à consacrer. Cela arrange bien sur ceux qui gouvernent, cad les courtiers des multinationales dixit Alain Deneault auteur de Noir Canada et de La gouvernance : le management totalitaire.

    Pour parfaire notre connaissance sur l’agnotologie, une émission de France Culture du 8 mai 2014

    Il y est question de fondamentalisme de marché.
    Intéressant, non ?

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    Comment étudier ce qu’on ne sait pas ?

    Après Les Marchands de doute en 2010, l’historienne des sciences américaines Naomi Oreskes, professeur à Harvard, revient à l’occasion de la parution de son essai L’Effondrement de la civilisation occidentale, publié aux éditions Les liens qui libèrent, co-écrit avec Erik . Conway.

    Entre histoire et science-fiction, elle nous livre un exercice de prospective et d’agnotologie, cette “science de l’ignorance” si l’on peut dire, discipline qui étudie les différents modes de production culturelle de l’ignorance.

    Industrie du tabac, tectonique des plaques, … quels processus ou freins peuvent retarder l’éclosion d’un savoir, au sein ou autour de la communauté scientifique?

    Mathias Girel et Naomi Oreskes JA © Radio France

    Le philosophe Mathias Girel est présent aux côtés de Caroline Broué et Frédéric Métézeau, ayant lui-même travaillé à la fois sur la philosophie américaine, la philosophie des sciences et des technologies et sur l’agnotologie.

    http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-2eme-partie-qu-est-ce-que-l-agnotologie-2014-05-08

  8. Il y a aussi la catégorie de celles et ceux qui sont dans une certaine contradiction. Comme par exemple circuler dans une grosse voiture rouge qui fait un bruit pas possible (pollution sonore) et qui pollue tout simplement. ;-))

    Bonne année 2016 à toutes et tous.

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