CARA en perdition

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Descente en enfer pour les six derniers salariés en grève et la cinquantaine d’occupants de la tour infernale qu’est devenue le Foyer de jeunes travailleurs, en complète déshérence, à l’angle des rues Adrien Meslier et Albert Dhalenne. Une structure para municipale « gérée » par l’association CARA[1] présidée depuis toujours par le Maire de la ville[2]. Une situation qui ne date pas d’hier[3] mais qui est aujourd’hui critique et dangereuse[4].

Devenu au fil des ans un hôtel social « de fait » avec de nombreux jeunes très précaires ou sortis du marché de l’emploi, cet équipement était au bout du rouleau en termes de gestion financière et technique. La précédente municipalité avait, après bien des tergiversations, décidé de sa démolition au profit d’un nouveau foyer à construire dans les Docks avec une gestion confiée à un organisme reconnu et aux assises plus larges que l’association dédiée au seul Foyer de Saint-Ouen.

Dans cette perspective une opération de logements (sociaux et en accession) avec un hôtel était prévue à l’emplacement de l’actuel CARA. Celui-ci devant être « vidé » progressivement ses occupants et démoli. Une « libération » difficile et instrumentaliser en période électorale, mal préparée, avec des situations très individuelles diverses[5]. Un processus mal engagé qui finalement s’est enlisée avec une alternance politique inattendue.

Dans ce contexte William Delannoy, nouveau capitaine présidant l’association aurait quitté le navire et « démissionné ». Une situation surréaliste où (selon le Parisien » les derniers salariés en grève illimitée « demand(ent) la liquidation judiciaire » au Maire « pour être licencié(s) ou reclassé(s) » alors que le bâtiment est encore occupé voire en passe d’être réoccupé[6] ! Si personne ne peut nier que la nouvelle municipalité hérite d’un dossier difficile, il lui faudra bon gré mal gré trouver des solutions humaines, pragmatiques et rapides[7]. Autant dire, pas vraiment sa spécialité.

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Une situation qui préoccupe particulièrement le DAL (association Droit au Logement) qui avait appelé à un rassemblement devant la Mairie ce samedi 24 janvier relatif  au 17-19 rue Jules Valles dans les Puces[8] au cours duquel le problème du CARA  a été évoqué et  sa demande, classée sans suite, de rendez-vous avec la municipalité.

A suivre…

 

 

[1] Centre d’Accueil et de Rencontre Audonien dont le Foyer de Jeunes travailleurs (FJT) a été construit en 1974 (architecte : Paul Chemetoff) sous la mandature de Fernand Lefort (PCF). Foyer destiné aux jeunes apprentis, travailleur, en formation… pour une durée limitée dans le temps.

[2] avec un Conseil d’Administration composée notamment d’élus de St-Ouen et de représentants des résidents.

[3] lire notre article du 27 janvier 2014 : http://www.soignetagauche.fr/2014/01/27/cara-ca-demenage/

[4] la tour compte 13 étage et 193 chambres avec notamment des problèmes d’ascenceurs récurrents et plus généralment des problèmes de sécurité liés à la vétusté des installations.

[5] a priori des occupants de bonne foi et réglant rubis sur l’ongle mais aussi des impayés importants, des occupants sans titre, des sans papiers, des chômeurs… dans une structure d’ « hébergement temporaire » n’ouvrant pas automatiquement un droit à un logement pérenne et à Saint-Ouen.

[6] il semblerait que le dispositif de relogement au cas par cas amorcé par les services sous l’ancienne municipalité ait été stoppé où se soit éteint faute de directives.

[7] la nouvelle équipe serait également bien inspirée d’expliquer son projet imobilier à la place du Cara et de ses abords en indiquant également quelle population elle entend voir occuper le nouveau foyer bientôt achevé à quelques centaines de mètres.

[8] un immeuble surpeuplé et dans une situation social dramatique où le 25 janvier 2010 une mère de 26 ans et son enfant de 3 ans  avaient péri dans un incendie et pour lequel les relogements sont semblent-ils à l’arrêt alors que selon le Parisien du 26 janvier ” l’ancienne municipalité avait lancé un projet de rachat de l’immeubleet de réhabilitation en logements sociaux”.

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12 réflexions sur « CARA en perdition »

  1. Un exemple qui nous montre bien que “l’humain d’abord”était uniquement un slogan!!

    On peut, effectivement, demander à Paul de nous parler de ce sujet qui est une nouvelle illustration d’une mauvaise gestion de jr and co!!

    Avant de penser à mettre dehors pour détruire, il aurait fallu construire pour reloger!
    La priorité était -elle de construire autant d’immeubles d’habitation dans les docks?
    Leur volonté politique était d’accueillir de nouveaux habitants et parrallèllement en expulser d’autres mais la différence est qu’ils sont audoniens???

    Situation inacceptable pour les jeunes et les employés!

    Eric concernant le point (6), j’ai cru comprendre que la Ville était dans l’obligation de reloger ceux qui étaient à jour de leurs loyers, reloger sur st-ouen ou dans les villes voisines: qu’en est-il? Jean, si tu peux nous en dire plus?

    Cette situation me renvoie à celle des bâtiments de nos centres de vacances de l’OVL (déleg de service public au même titre que cara),
    Lorsqu’il n’a plus été d’accueillir les audoniens sur jullouville, la ville a financé des mobilhommes sur St-pair afin de maintenir l’offre et le même service aux usagers, les agents d’entretien ont, par ailleurs, ont été licenciés dans les règles!!
    Ou étaient les priorités à cette période?

    Jr n’a pas eu a se préoccuper de ses indemnités chômage puisque ses potes l’ont reclassée, les membres du CARA n’auront malheureusement pas cette chance!!
    Je soutiens donc ces jeunes et le DAL pour toute action à venir : on lâche rien comme ils disaient….. ou presque puisque ils les ont bien lâchés et la situation de ces jeunes est loin d’être résolue!!!

  2. @espoir
    Puisque vous m’interpellez je vais tenter de vous donner mon opinion sur ce sujet et des éléments de contexte vérifiables.
    La situation sur ce foyer était complexe et ce ne sont pas les décisions ou absence de décisions de l’équipe actuelle qui sont susceptibles de simplifier les choses.
    J’étais et je reste en désaccord sur la dérive constatée dans la gestion et l’occupation de ce Foyer de Jeunes Travailleurs.
    Je m’explique: chemin faisant, et surtout dans les dernières années, au regard des difficultés de logement constatées en région parisienne (et spécifiquement sur Saint-Ouen), le CARA a été détourné de sa fonction initiale pour devenir un lieu de logement banalisé.
    Ce faisant, et je comprends tout à fait la souffrance vécue par ceux qui n’ont pas de logement, les occupants se sont sédentarisés et ont ainsi empêché les bénéficiaires potentiels d’un tel équipement d’en profiter. Ne quittant pas le CARA au bout de la période réglementaire de 2 ans, ils n’ont plus permis à de nouveaux jeunes travailleurs d’en profiter. Cette situation est le résultat d’un certain laxisme de la Direction, mais à bémoliser très sérieusement si l’on prend en compte la dimension humaine du dossier.
    Jacqueline Rouillon et l’ensemble des élus de la majorité municipale d’alors ont eu à gérer les mobilisations des locataires, du personnel et des associations contre les orientations municipales ou ce qu’ils supposaient être les orientations municipales. Certains d’entr’eux ont d’ailleurs été soutenus en Conseil Municipal par ceux là même qui sont aujourd’hui en responsabilité; stigmatisant au passage le manque d’humanisme de ces “Cocos qui n’étaient même plus fidèles à leurs idéaux…”
    Etre en désaccord sur les considérants d’une mobilisation ne veut pour autant pas dire que nous n’étions pas conscients de la nécessité de trouver une solution humaine pour les personnes concernées (bénéficiaires et personnels).
    Avec Jacqueline Rouillon, Jean-Claude Le Ny et Rémi Fargeas, je me suis évertué à trouver une issue positive à ce dossier.
    La solution se résumait en:
    -La réalisation d’un Foyer du Jeune Travailleurs sur les Docks associé à une Résidence Etudiants (qui est d’ailleurs quasiment terminé)
    -La préservation du statut des personnels pendant la période transitoire avec un enagagemnt des divers partenaires (Ville, ALJ 93, Saint-Ouen Habitat Public.
    -L’engagement de ne pas suspendre les contrats de location avant la livraison du nouveau FJT.
    -Pour être le plus honnête et le plus complet possible, et au regard de la spécificité des contrats en FJT (2ans) restait posée la question de ceux qui ne voulaient pas partir à l’issue de leur contrat.
    Du fait de la liste plus que conséquente des demandeurs de logement en attente(3700), un moratoire avait été acté jusqu’en juillet 2014 avec l’engagement de regarder avec sérieux les candidatures des personnes venant du FJT dans le cadre des différentes commissions d’attribution.

    Sur les évolutions du dossier:
    Tout d’abord et accessoirement, précisons que la démolition du CARA n’a jamais été actée.
    Bien au contraire un projet d’ensemble sur l’ilôt avait été retenu par le Conseil d’Administration de Saint-Ouen Habitat Public (qui au passage devait rapporté 4 M d’€ à SOHP participant ainsi au fonds propres de l’office (pour financer soit le nouveau FJT soit permettant de financer une partie du rachat des baux emphytéotiques (évitant ainsi le recours à l’emprunt (garanti par la Ville) que M. le Maire actuel semblait pourtant ne pas affectionné).
    Le projet avait fait l’objet d’un avis réservé de Mme l’Architecte des Bâtiments de France, le Maître d’Oeuvre de l’opération AMEnvironnement et le promoteur (ADIM Urban (Vinci))ont revu leur copie.
    Comment M. le Maire à gérer ce dossier depuis mars 2014…? Je n’en sais rien; mais, à l’évidence pas dans l’intérêt des occupants et du personnel.
    Certes ce dossier est complexe, mais être Maire c’est aussi savoir gérer des dossiers complexes aux intérêts légitimes mais parfois contradictoires.
    Certaines personnes m’ont dit qu’il avait dénoncé ce projet au motif que j’aurais été employé suite aux élections municipales par le Maître d’Oeuvre AMEnvironnement…. Mais ce sont certainement des affabulateurs …(de Gauche) car, connaissant bien William et sa probité, je ne le soupçonne pas de cette vilénie. Puis, au fait, à tous les”pastes merde” (expression strictement occitane), je n’ai jamais été employé par AMEnvironnement

    Je crois pouvoir dire que Jacqueline Rouillon et moi-même avions la préoccupation de l’intérêt des plus défavorisés qu’ils soient audoniens ou pas.
    A ce sujet, je trouve inacceptable ce registre qui consiste à opposer ceux qui seraient audoniens de ceux qui ne le sont pas, inacceptable et irréaliste (pour ne pas dire idiot) quand l’on étudie et analyse un temps soit peu la démographie audonienne…
    J’espère avoir été le plus clair possible sur un sujet qui est plus complexe qu’il n’y paraît.
    Et j’exprime toute ma sympathie et ma solidarité à ceux qui hier nous fustigeaient sur notre gestion de ce dossier et qui souffrent aujourd’hui réellement d’une gestion de Droite.

  3. Le purgatoire sera long a parcourir.
    Moi, j ai connu une directrice embauchée pour fermer le cara, mais j ai du rêver.

    Membre du CA, il y a très longtemps, j ai connu un peu les difficultés de gestion et autres.

    Ce dossier comme beaucoup d autres a été géré par JR de façon lamentable. De quitter le pcf pour atterrir a Fase puis peut être a Ensemble n a produit que du malheur. Mais pouvait elle etre et faire autrement ?

    Cette erreur de casting remonte a loin mais quand on se présente gestionnaire visionnaire on rejoint la horde des incapables, dont leurs adversaires se régalent.

    La liste des villes perdues politiquement s est allongée avec JR…

    Et quand a la gestion du cara, aucun communiste ne peut prétendre que cela pouvait fatalement aboutir a la douloureuse situation d aujourd hui.

    Alors, “gestion”, je lis mais de quoi parlons nous?

  4. Monsieur Planque,

    Tout d’bord, je vous remercie de m’avoir répondu, vous n’y étiez pas obligé!

    Votre réponse illustre bien que lorsque les audoniens sont bien informés, une situation problématique peut être mieux comprise!!

    Mais mon précédent post n’est pas le reflet d’une vision simpliste voire réductrice du problème, il témoigne surtout du ressenti d’un grand nombre d’audoniens : les personnes concernées en premier lieu et association ou collectif qui les accompagnent mais aussi de tous ces audoniens qui ne visionnent pas le CM ou ne fréquentent pas ce blog!!

    Si l’historique que vous nous décrivez et les arguments que vous apportez peuvent être entendus, ils ne suffisent pas à tout justifier.

    Si ceux qui ont reçu ces mêmes informations ont portées leurs revendications jusqu’en CM c’est parce qu’ils n’ont pas été considérés comme ils se devaient.

    Le dossier CARA soulève différentes questions et pointe certains dysfonctionnements des services municipaux sous l’ancienne mandature et de mauvaises décisions prises par votre ancienne équipe.

    Il ne vous a jamais été reproché la création d’ une autre résidence pour ces jeunes ,au docks, mais la manière dont vous avez organisé ce projet de construction, destruction et situation des locataires!

    La question majeure est le relogement de ces jeunes, est ce que la résidence sortie de terre, aujourd’hui, leur était réellement réservée?

    Si on constate que beaucoup ont été expulsés avant janvier 2015, on comprend vite que cela n’était pas envisagé!

    Pour beaucoup d’entre nous, vous n’avez pas respecté la loi, loi que vous imposiez d’ailleurs aux bailleurs privés louant des logements dans des immeubles insalubres.

    Lorsqu’un propriétaire privé est sommé par vos services de réaliser des travaux, il est dans l’obligation de reloger provisoirement ses occupants le temps des travaux.

    Pourquoi la Ville n’a donc pas prévu de relogement à ces jeunes travailleurs ou chômeurs, 3 ans avant, pourquoi ces jeunes n’ont ils pas bénificié, au même titre que les bénéficiaires du DALO, de priorité lors des commissions d’attribution dans le parc HLM?

    Je connais, en partie, la réponse que vous pourriez me faire, nous manquons d’appartements, ce que je peux entendre mais les f1 ou f2 se libèrent plus vite que les grands appartements!!
    Je ne peux entendre cette réponse qu’à moitié, puisque les électeurs lorsqu’ils vous permettent d’accéder aux responsabilités, attendent beaucoup plus de vous que ces simples constats comme de réfléchir à des alternatives possibles et il en existe!
    Nous appartenons à plaine co, n’était-il pas envisageable de reloger certains de nos jeunes de manière provisoire dans des foyers de commune voisine (ne sommes nous pas dans l’ère de la mutualisation des moyens ou ceci n’est valable que pour nos bouquins à la bibliothèque?/ j’ai pu aider un audonien à en obtenir un à st-denis par ex), Pourquoi n’avez vous pas copié la ville de Paris en optant pour un dispositif intéressant : la garantie de loyer pour les propriétaires privés qui loueraient aux jeunes étudiants ou travailleurs?

    Il est inconcevable, aujourd’hui, pour une ville qui se disait communiste, d’avoir laissé pourrir la situation de ces jeunes qui se retrouvent aujourd’hui dans une belle “merde” (expression bien de chez nous; le 9-3!)

    Il est aussi assez facile de nommer pour unique responsable : la direction dans sa mauvaise gestion du foyer, dire cela c’est tenter d’ignorer volontairement l’évolution de la situation sociale de notre jeunesse.

    La mauvaise gestion doit être pensée de façon plus globale (je pense que vous serez d’accord avec cela puisque c’est aussi ce que vous essayez de nous expliquer concernant la vôtre lors de votre précédent mandat)

    J’ai eu la chance en 1993 de fréquenter des locataires du foyer cara, collègues animateurs au sein du service enfance de la ville, qui avaient un statut de vacataire dont l’une est une de vos militante active sur st-ouen et sur ce blog à une certaine époque.
    Il était, effectivement, question à cette époque de logements pour jeunes travailleurs à durée déterminée, je me rappelle que ces jeunes étaient accompagnés dans leurs démarches administratives et reçues par des AS de secteur, beaucoup étaient relogés à st-ouen ou ailleurs une fois qu’ils avaient un CDI, on attendait donc que leur situation soit stabilisée. Ce projet social était le fondement de la création de cette structure!!

    Le foyer CARA a du s’adapter aux nouvelles situations sociales difficiles des jeunes hébergés; si le chiffre du chômage augmente, il touche en premièr lieu les jeunes non diplômés(je ne vous apprends rien)!!

    Ces jeunes sans contrat de travail, inscrits aux chômages n’avaient ils donc pas leur place dans un tel établissement sous prétexte qu’ils ne sont pas travailleurs ou étudiants? Leur place était peut-être, celle ou on veut les conduire , aujourd’hui : la rue???

    Que dire du service social audonien qui s’est dégradé d’année en année depuis maintenant deux mandats et j’ai donné quelques éléments vérifiables sur ce blog de situations vécues de personnes que j’ai accompagnées; nous avons connu des périodes ou certains secteurs de la Ville sont restés sans AS référentes; des situations urgentes non réglées dans les délais, traitées le plus souvent par téléphone.

    La raison ne peut pas être que budgétaire, comme j’ai pu l’entendre, par les élus de l’époque
    Oui, l’Etat a diminué les moyens aux collectivités mais ce n’est pas à l’Etat de gérer l’organisation des services, il a manqué dans certains services beaucoup d’humanité et de professionalisme!!

    Heureusement que les associatifs ont pris le relais !!!

    Les jeunes du foyer Cara ont été abandonnés par les institutions et l’absence de réponses de la municipalité, à leurs difficultés de relogement est inadmissible!

    Au 21 ème siècle, dans notre république, à l’heure ou on parle de liberté d’expression, il n’est pas concevable que des jeunes soient obligés de se barricader pour défendre leurs droits??

    Pour en finir, je n’ai absolument rien contre les nouveaux venus, bien au contraire, mais effarée par le spectacle que vous nous avez donné à voir et qui continue à être orchestré : accueillir de nouveaux habitants en grande pompe, intervenir lors de leur réunion de collectif, répondre à leurs attentes quand de l’autre côté notre jeunesse audonienne s’inquiète sur son devenir et peine à être entendue

    Très têtue, je persiste à dire que si des immeubles sortent de terre aux docks ou si la construction de la résidente étudiante est achevée, la priorité va à ces jeunes!!

    Faut-il inventer un nouveau principe, une nouvelle loi : Droit Au Logement Pour Jeunes en situation Précaire; on est dans un pays ou il faut créer des précepts pour agir alors que certaines actions ont juste besoin de bon sens parfois!!!

  5. Je ne suis toujours pas d’accord avec certaines parties de votre propos mais pour autant je ne conteste pas qu’il reflète peut-être un point de vue majoritaire.
    Mes désaccords persistants portent essentiellement sur le fait que, pour moi:
    – le régime de location d’un foyer de jeunes travailleurs ne relève pas du droit commun; mais d’un dispositif qui limite dans le temps le droit à ce type de logement (2 ans). Ainsi, je pense personnellement qu’il ne peut être un moyen d’évitement du processus d’accès au logement social. Je veux dire par là que, pour moi, le fait d’avoir bénéficié d’un tel type de logement n’implique aucune automaticité dans l’attribution d’un logement social.
    Dire cela ne revient pas à dire que les jeunes venant du FJT n’ont pas droit au logement social voire parce qu’ils sont jeunes de façon prioritaire.
    Autres éléments de désaccord: Il n’y a eu aucune expulsion sous le mandat précédent. Le relogement des personnes en situation de contrat en cours était une obligation pour le futur gestionnaire comme la question de reprise du personnel
    Je ne voudrais pas être désagréable avec vous mais que veux dire cette litanie sur les nouveaux venus …?
    Où serions nous, vous et moi, si à un moment de l’ histoire de cette ville, certains ne nous avez pas accueilli, ceux là même que certains appellent “audoniens de souche” que je préfère nettement et simplement appelé”audoniens”.
    Bien d’autres choses seraient encore à dire sur l’ effort fait par les précédentes municipalités sur la question du logement, au moment où d’autres travaillaient l’exclusion et la ghettoïsation….Mais là, on est dans le domaine de l’acquis donc il ne faut pas en parler….et si l’on parlait de conquis plutôt que d’acquis ?
    Encore une fois ce sujet est compliqué et il est plus facile de ne rien faire (actuelle muicipalité) ou dire que tout est possible…

  6. Paul Planque, post 5, dernier§, je ne pense pas que la gauche française comme audonienne soient menacées, à l’heure actuelle, par une “dangereuse menace” pivertiste.

  7. Il est terrible ce blog mieux que le canard enchainé, on trouve des infos exclusives comme nulle part ailleurs et j’apprends des trucs dont on n’avait même pas connaissance dans la majorité précédente notamment sur le dossier du CARA (sic). Finalement l’expérience humaine montre que lorsque la question de la démocratie n’est pas traitée sur le plan humain, on finit tôt ou tard par être sanctionné. Les audoniens ont toujours ce sentiment d’être pris en otage à travers un pouvoir qui n’a plus de prise idéologique mais exclusivement affectif et financier. Quand la politique ne s’accompagne pas de pédagogie elle ne sert à rien et devient inutile au projet collectif, pour ma part j’en tire un sentiment plutôt personnel un peu désabusé, la souffrance de jeunes et moins jeunes encore locataires dans ce foyer et qui continue de s’abandonner à lui-même est une situation peu acceptable. Comme quoi l’argent arbitre bien des choses, mai pour en revenir à nos moutons je trouve assez juste le point de vue de Paul Planque, même si nous avons été brouillé par un scénario assez obscur qui faisait l’impasse sur l’esprit de conquête ou plutôt sur les valeurs à mettre en avant. Mais à force de rétrécir la démocratie on finira par exploser dedans ou à force d’étouffer l’esprit de conquête on finis pas s’épuiser. La gauche joue sa survie dans cette comédie si elle ne se pose pas les bonnes question, il reste un dernier sursaut la prise citoyenne encadrée.

  8. post 7
    C’est du mustafa!!!!
    Je n’étais pas au courant de tout, situation inacceptable, audoniens et anciens élus désabusés par des politiques qui se fichaient pas mal de l’humain plus intéressés par l’argent Mais Paul a raison et la gauche ne survivra pas si elle ne se pose pas les bonnes questions!!!
    Waouh !!
    Si l’ancienne majorité n’a pas fait son job (pédagogie, démocratie…participative) Que fais tu avec eux sur les bancs de l’opposition? Comment peut on bosser avec des” humains” qui ont été sanctionnés parce qu’ils ont abusés!!???
    Pour pouvoir jouer la survie de la gauche, peut être se débarasser des parasites qui l’ont détruites, ce qui ont le c..l entre deux chaises, ce qui ont du mal à se positionner ou qui veulent avant tout exister!!

    Il y a des messages qui ne passent pas dans la bouche de certaines personnes, surtout lorsqu’elles ont été aux manettes et n’ont rien fait bouger!!!
    Alors le coup je découvre à d’autres!!! merci

  9. Saint-Ouen, le 19 mars 2015

    Section syndicale « Foyer CARA »

    LE FJT CARA (Foyer de Jeunes Travailleurs)
    TOUJOURS A LA DERIVE !

    LES SALARIES VEULENT LEURS DROITS !

    Depuis de nombreux mois, les salariés du Foyer CARA sont peu à peu laissés à l’abandon par les dirigeants de l’association gestionnaire de l’établissement, qui n’a plus les moyens pour fonctionner et notamment pour payer les salaires.

    Il s’agit de 6 salariés dont 3 d’entre eux sont audoniens.

    Ils ont tous des familles avec pour certains des enfants en bas âge. Plusieurs d’entre eux sont salariés de l’association depuis de nombreuses années.
    La situation financière de l’association s’est totalement dégradée et les dettes s’accumulent.
    Les conditions de travail sont devenues extrêmement difficiles. Les locaux risquent à tout moment de subir des coupures d’électricité et d’eau, pour cause d’impayés
    Des demandes de rendez-vous ont été faites, sans résultats, sinon des menaces et du mépris :
    Fin janvier, les salariés ont écrit au Maire pour, à nouveau, attirer son attention et lui demander notamment : …« pourquoi ne voulez vous pas discuter avec nous ? …nous avons bien compris que notre condition n’était pas votre priorité. » …(extraits du courrier du 29 janvier 2015)
    Le 9 février 2015, la demande d’autorisation d’intervention d’un représentant des salariés en séance du conseil municipal n’a pas reçu d’écho, à leur grand désarroi et celui d’une partie du public stupéfait.

    L’état de pourrissement de la situation est à son comble ! C’est inadmissible !
    Ils ne sont pas responsables du disfonctionnement de l’établissement qui les emploie

    Aujourd’hui les salariés ont repris le travail alors qu’ils n’ont aucun moyen d’assurer correctement leurs fonctions en sachant que fin mars ils ne seront pas payés.
    Il faut trouver de l’argent pour payer les salaires !
    Le paiement des 6 salaires pour un mois de travail, correspond à environ
    9 000 euros….
    De l’argent ? Il y en a … :
    Le propriétaire des bâtiments, Saint-Ouen Habitat Public, craignant pour son patrimoine durant la grève des personnels, a placé un agent de sécurité pour filtrer les entrées. Coût de l’opération : 30 000 euros…

    Leur demande est simple : être traité avec respect et que chacun prenne ses responsabilités afin d’obtenir les droits auxquels ils peuvent prétendre dans une situation de « faillite » non reconnue.

    Qui est responsable ?

    Comme le prévoient les statuts, l’association est administrée par un Conseil d’Administration ainsi composé :
    – Le Maire de Saint-Ouen ou son représentant, Président de droit.
    – 4 membres du Conseil Municipal
    – 5 représentants des résidents
    – 5 représentants des Associations de Jeunesse de la Ville de Saint-Ouen

    Or depuis la mise en place de la nouvelle équipe municipale, le CA ne s’est jamais réuni (les statuts prévoient une réunion par trimestre et à chaque fois que les circonstances l’exigeront), afin de prendre les décisions qui permettraient aux salariés de prétendre à l’ouverture de discussions et de leurs droits.

    Pour quelle raison le CA ne s’est jamais réuni ? Aucune réponse officielle n’a été donnée !

    Les salariés et les résidents ne veulent plus être ABANDONNES ET IGNORES
    dans un « bateau sans amarres et sans moyens» pour fonctionner

    Il y a quelques semaines, ces 6 salariés, ont décidé d’utiliser leur droit de grève, afin, de faire réagir les dirigeants de l’association et ouvrir un dialogue sur leur devenir …sans aucune réaction du président de l’association.

    Durant cette période, ils ont également décidé de s’organiser avec la CGT en
    créant une section syndicale : deux délégués du personnel ont été élus.
    L’inspection du travail a été saisie.

    Aujourd’hui bien que les conditions de travail soient déplorables, ils ont décidé de reprendre leur activité tout en continuant d’exiger l’ouverture d’un dialogue concernant leur avenir.

    Des démarches juridiques sont en cours afin que soient enfin définies les responsabilités de chacun dans cette affaire.

    Ces salariés humiliés mais toujours en colère, car sans réponse sur leur avenir, ont besoin de la participation de tous ceux qui refusent le mépris et l’indifférence, pour élargir leur combat afin que leurs droits soient reconnus.

    TOUS ENSEMBLE, AMPLIFIONS LA VOIX
    DES SALARIES DU FOYER CARA

    AUTOUR D’UN BARBECUE SOLIDAIRE
    AU PIED DU FOYER

    CONFERENCE DE PRESSE

    VENDREDI 27 MARS A PARTIR DE 11H 30

    4/6 rue Adrien Meslier -93400 Saint-Ouen
    (Métro Ligne 13. Station : Mairie de Saint-Ouen

  10. Ce mardi matin, les résidents et personnels du CARA ont rappelé leur désarroi et la situation désastreuse qu’ils subissent du fait de l’irresponsabilité de JR, et de l’aménageur des docks.

    C’est ainsi qu’en fin de matinée ces femmes et ces hommes maltraités ont envahi le toit et le dernier étage de cette grande tour avec sono et banderole géante, alors que des sympathisants se retrouvaient en bas bloqués par la police locale et départementale qui bouclaient le quartier.

    En bref, les horodateurs ont été abandonné, la municipale tenant les barrières, la nationale abandonnant les délinquants et dealers de nos quartiers pour “contenir” le désordre social.

    En résumé, JR a bradé le patrimoine audonien pour des opérations immobilières “merveilleuses”, au moins à deux reprises : le village d’insertion et et le CARA, foyer de jeunes travailleurs.

    Donc, nous avons des opérateurs qui vont pouvoir arroser leurs actionnaire après avoir réalisé ces deux opérations sitôt les manants expulsés.

    Comment expliquer alors qu’après la balade en péniche avec tout le gratin politicien, ces politicards ne puissent régler des demandes de logement dûment établies et anciennes.

    Qui peut croire que celles et ceux qui dirigent l’office départemental et local, des SEM, un grand du BTP … ne peuvent pas régler ces dossiers sur l’Ile de france?

    D’un côté des grands discours la main sur le coeur pour l’accueil des Syriens, et de l’autre des actes qui font le lit des paroles et actes nauséabonds.

    WD se grandirait en mettant devant leurs responsabilités le groupe VINCI, l’ODH, la SEMISO, l’OPH et les collecteurs du 1% patronal, le Préfet de région et du 93, et en poursuivant le dialogue avec les représentants des expulsés du village d’insertion et des personnels et locataires du CARA.

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