Evacuation sans solution

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L’ information circulait depuis hier après-midi, l’évacuation du camp Roms rue des Docks à Saint-Ouen, qui a compté jusqu’à 800 occupants[1], a bien été effectuée manu militari en début de matinée. Une opération d’envergure, assez rapide et diligentée sous l’autorité du Préfet Philippe Galli.

C’est vers 7h30 ce mercredi 27 novembre que s’est déployé progressivement le dispositif par la fermeture du boulevard Victor Hugo[2] avec un ballet de camionnettes de CRS, de véhicules de police, les pompiers, de la protection civile et les agents de la police municipale ou du service voirie puis des engins pour détruire les vestiges du campement en deuxième partie de matinée.

Une opération menée à priori sans incident et dans le calme avec une bonne centaine de CRS en tenue[3] conduisant « vers la sortie », selon des estimations, 250 personnes dont 150 enfants[4].

Familles se disséminant en tout sens. Les uns disparaissant dans la circulation avec leurs vieux véhicules (avec ou sans caravanes hors d’âge), les autres se mêlant aux piétons dans les rues autour avec leurs baluchons et enfants sous le bras[5].

« Allez vous faire pendre ailleurs » aurait pu être le nom de code de cette opération tardive[6], au coût forcément faramineux et peu glorieuse pour notre République même si elle met fin aujourd’hui à une situation peu acceptable pour notre ville.

EPS

 

http://www.youtube.com/watch?v=U3cqw4AMaOo

[1] De nombreuses familles se seraient volatilisées dans la nature depuis quelques temps compte tenu l’imminence d’une évacuation du fait d’une décision de justice indiquant la date du 12 décembre  comme la date à partir de laquelle l’évacuation serait possible.

[2] avec une paralysie automobile d’une grande partie de la ville et notamment de l’avenue Gabriel Péri et de la place de la Mairie

[3] sans casque ni bouclier ou autres protections.

[4] source BF TV 11h

[5] à priori comme seulement quelques personnes fragiles et vulnérables (notamment avec des enfants en bas âges) auraient pu bénéficier de quelques nuits d’hôtels en cette période hivernale.

[6] On cherche toujours comment les propriétaires publics des terrains (RFF et la SNCF) et les « autorités » ont pu laisser se développer ce campement de fortune depuis le mois de juillet.

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