C’est Chem qu’on aime ?

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Dans le cadre de « Quartiers en histoire » les ateliers mémoires sur Arago-Zola se prolonge par une soirée débat ce 28 février à 19 h30 à l’Espace 1789 en présence de Paul Chemetov le célèbre architecte, dont l’agence AUA fut pendant des années au cœur de la rénovation du quartier.  Evidement une architecture hier innovante et qui a beaucoup souffert du temps qui passe, du manque d’entretien récurrent et de la paupérisation des habitants. Sans parler des trafics qui se sont épanouis depuis de nombreuses années.

Comme pour la Patinoire, la tentation sera grande de faire un peu le procès de l’architecte sur tous les dysfonctionnements que l’on connaît aujourd’hui en exonérant un peu vite le maître d’ouvrage qui a décidé et passé la commande (publique). C’est à dire les élus municipaux de l’époque qui pourraient nous apporter un éclairage utile.

Selon Rue 89 « A 84 ans, Paul Chemetov est l’une des grandes voix de l’architecture et de l’urbanisme français. Son âge lui donne la liberté de dire ce qu’il pense, même si cela dérange”.

A voir donc et à entendre…

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14 réflexions sur « C’est Chem qu’on aime ? »

    • @ Optical
      Ah bah oui c’est pas con ! Le trafic de drogue c’est la faute aux architectes.
      Surtout mettez le dans votre programme… Ça relève le niveau.

      Eps

  1. Du goudron et des plumes pourrait être une punition pour Chem !

    Une autre serait un séjour assez long, jusqu’au début de la mort, dans l’appartement taupinière au 2è sous sol dans la cité Arago qu’il a créée.

    Allez y pour voir pour le croire !

    Cité à raser ! Que du béton, c’est pas bon pour les humains !

    • @ JYM

      Dommage que vous ne fussiez point là hier pour échanger avec l’architecte en chef de ce quartier.
      Etonnement aucun décideur décideur (élu) de l’époque (et encore vivant) n’était là ni d’ailleurs les élus d’aujourd’hui en dehors d’ Hayat Dhalfa, qui a eu le bon goût de rester discrète et complètement muette.

      Pour ce qui est de tout “raser” n’y compté pas trop de votre vivant. L’addition, la durée, l’impact social et écologique de l’opération serait une hérésie.
      Faut-il le rappeler : ces constructions ont été construites dans un contexte et pour répondre à des besoins majeurs de la population. La rénovation a été engagé sous le Maire Fernand Lefort et par différents Conseils muncipaux.

      Avant de faire “table rase du passé” (ce que d’ailleurs vous reprochez aux autres), encore faudrait-il reloger des centaines de familles. C’est tout juste impensable et pas forcément ce que souhaite les habitants eux-mêmes.
      Entre parenthèse, si on devait reloger ces familles cela reviendrait à cette échelle à bloquer toutes les attributions de logements sociaux de la ville. Pas très moral ni très réaliste.

      Il faut donc pour changer les choses véritablement assumer notre passé avec ses défauts et ses qualités sans tabous mais avec un minimum de réalisme.

      La priorité aujourd’hui est bien évidemment de rendre ces immeubles vivables, en termes de sécurité et de tranquilité publique mais aussi de requalification des parties communes et des espaces publics accompagné d’un entretien régulier et financé.

      Ça fait déjà un peu de pain sur la planche !

      EPS

  2. Les “mêmes” élus par le mode de pensée urbanistique qui ont fait raser le l’ancien marché Ottino.

    Et qui ont fait raser, il y a quelques jours, les immeubles d’habitation de taille humaine aux 139 et 141 av G Péri.

    Merci à tous ces élus qui ont voté pour !

    Ils méritent tous une décoration pour l’ensemble de leur œuvre !

    Qui fait les dossiers de demande à Duflot ?

  3. C’est une question compliquée.

    Si les architectes sont en partie responsables de la “practicité” des lieux de vie qu’ils créent, ils n’ont plus la main sur les matériaux par la suite utilisés et leurs entretiens.

    Sur cette question d’entretien, il est aussi facile de faire des procès aux collectivités, mais les municipalités ne sont pas propriétaires de tous les immeubles d’une ville : co-propriété dégradées, bailleurs sociaux qui ne font pas les travaux nécessaires…

    Et il ne faut pas oublier que l’architecture est liée aux besoins des époques, à l’état d’une société à un moment donné.

    Les grands ensembles de tours semblaient être une bonne idée à l’époque où l’on logeait les salariés des entreprises/usines qui étaient à proximité. C’est la paupérisation liée au chômage de masse qui a provoqué la dégradation de ces lieux de vie.

    C’est pour ça qu’aujourd’hui beaucoup de ville comme St Ouen se lancent dans des rénovations urbaines importantes et nécessaires.

    Mais si on ne résout pas le problème de pauvreté et de chômage, les mêmes problèmes se répèteront. Or, les collectivités locales ont peu de prise sur la paupérisation de la société…

    Les débat sur l’urbanisme ne sont à mon avis pas séparés des grands enjeux sociaux et économiques.

  4. Julie,JYM,Eric.Si je peux me permettre un mot,les architectes comme Chemetov et Castro devraient habiter dans les merveilleux “lieux de vie” qu’ils créent(même s’ils ne s’occupent pas des matériaux par la suite employés)et non au centre de Paris vers le Forum des Halles.Lu dans Le Monde,Chemetov semble convaincant.Lorsque dans les apparts des immeubles qu’il a conçus on doit écoper les jours de pluie,ce n’est pas contre lesdits matériaux qu’on peste mais contre lui… 😉

  5. avec les mêmes cahiers des charges, les réponses des architectes sont très variables.
    Là ou je loge, immeuble chémétovien, pas de cave , de placards, des chambres petites très vite occupées par les lits les rangements et les bureaux pour les enfants. Séjour en revanche assez spacieux, cuisine mini, salle de bains idem. En revanche, grand espace arboré et pelouse, et endroit ( récupéré il y a une quinzaine d’années sur un habitat de type pavillon cabane de banlieue insalubre et devenu dangereux) , où le potager partagé a trouvé une place toute chaude. Dès les beaux jours, les enfants trouvent dans le parc un espace juste en bas des immeubles plus qu’agréable et propice aux jeux divers. Une grande part d’une certaine qualité de vie réside dans cette espace vert, plusieurs fois défendu par les habitants eux même autour du gardien, par des intrusions diverses de personnes extérieures que l’espace en retrait par rapport à la rue, protégées des regards indiscrets attirait évidemment pour des activité aussi variées que le dressage de pitts bulles ( une variété peu connue…) et la conso et le deal ( pas trop à grande échelle mais mieux valut alors veiller au grain) d’herbes aromatisées pour faire rigoler ( bien que les gars en question ne semblaient pas être à priori des rigolos mais plutôt des Bouttes en train….jeu de mot régional ) .

  6. @6 Melle Julie : la paupérisation liée au chômage de masse qui a provoqué la dégradation de ces lieux de vie.

    Tout d’abord merci pour ces explications qui remettent un peu les choses à leur place.

    Je me suis permis de sortir ce court passage de son contexte. En fait, je voudrais être sûr de bien comprendre pour ne pas partir dans une discussion stérile, vous voyez ,

    Auriez-vous la gentillesse et le temps de bien vouloir m’expliquer ?

    Quant à M. Chemetov, l’art étant subjectif, on aime ou pas. Moi, j’aime pô ! Et j’espère qu’il ne va pas nous en rajouter une couche. On a assez d’horreurs dans notre ville !

    Allez, je l’invite à une partie de pêche en montage !

    Bien à vous.
    B. Andretti

  7. Sacré Chem,

    La dernière fois qu’il est venu “affronter” les Audoniens, c’était à la maison des projets pour nous proposer un projet de transformtion/amènagement de la place de la République (entre mairie et centre administratif) et la place Jaurès (devant le collège).

    Il a quand même fallu lui rappeler que dans un sens la ligne 13 ne possédait pas d’escalator (montée et descente) et que dans l’autre, il manquait la descente, d’où la nécessité de prévoir des espaces en surface pour accueillir les issues…

    Je crois que JR/MB ne s’en sont pas inquiétés donc pas grave pour les handicapés, les anciens, les femmes enceintes!!!

    On lui a aussi demandé s’il avait estimé le coût d’entretien des espaces verts qu’il proposait. Nenni, mais c’est pas grave maintenant nous sommes dans l’interco!!!

    Celles et ceux qui aujourd’hui déclarent leur flamme pour JR (voir la nouvelle association association) sans leur demander de bilan sur leur mandat respectif et conjoint ont tout à craindre.

    En effet, ces quartiers ont été mal entretenus par les équipes gestionnaires (administratives et techniques) et politiques.

    Mais ne peut-on pas dire aussi que les majorités parlementaires qui présidaient la gestion des affaires du pays ont peu fait pour entretenir et rajeunir ces constructions.

    Oui, il y eut la paupérisation mais qui a supprimé les gardiens, n’a pas renouvelé la fonction d’accueil/gardiennage, n’a pas obligé les entreprises à embaucher des audoniens, n’a pas écouté les gens dont nombreux ont quitté saint-ouen dégoûté par l’autisme des élus?!

    Quant à raser des grands ensembles, où en est le projet de celui de raser les Boute en Train ? Est-il enterré ou toujours d’actualité pour JR/MB?

    Mais le plus fort reste à venir avec un “spécial vidéosurveillance” dans un prochain bulletin .

    Pour être réélue JR est prête à tout les compromis avec une politique sécuritaire outrancière et mensongère.

    L’argent manque ou est réduit pour les projets pédagogiques scolaires et associatifs, pour le papier WC dans les services, mais pas pour là.

    Faut-il croire que les inquiétudes sont plus fortes chez les futurs habitants des Docks ?

    Chacun peut constater l’incapacité Ville et OP à sécuriser le minimum, comme les équipements publics, les parkings souterrains.

    Au fait pour les PV de la PM, tout va bien, les embauches se poursuivent.

    A défaut de nettoyer correctement Saint-Ouen dans tous ses quartiers et tous les jours, les Audoniens sont soumis à l’octroi.

  8. Oui ça c est vrai taquet nous rappelle qu un jour les habitants des boutes en train,un peu déconfits ont appris un beau matin qu on allait raser leurs tours. Certains locataires présents depuis plus de quarante ans s en sont un peu emus. Si je me souviens bien l ‘annonce était tellement incroyant le que Paulette Foster s était émue de la manière dont on traitait les locataires … Car bien sur de
    La encore pas de concertation. On nous cache tout on nous dit rien on décide on annonce on se fout bien des familles attachées à leur lieu de vie Et puis on oublie. Alors bonne question François ou en est on ? Est ce un projet passe a la trappe ou les locataires apprendront ils bientôt qu ils vont devoir faire leur valise ? Et y auras il assez de logements vacants pour accueillir toutes ces familles (parfois très nombreuses car de nombreux f5 aux boutes et souvent modestes …,y a t il un élu pour sauver les boutes? Ou tout simplement répondre a la question

  9. Le problème ce n’est pas une personne. Le problème c’est le système qui fait la part belle au monde de l’argent .. et évidemment celles et ceux qui le défendent.
    Les habitants des boute-en-train ont raison de se défendre. Ils doivent être fixés sur ce que l’on envisage concernant les deux immeubles. S’ils doivent disparaître, les locataires doivent être relogés sans attendre et dans les mêmes conditions ailleurs.

  10. Je plussoie M. Matéo. Les habitants des boute-en-train ont raison de se défendre et doivent le faire contre le système actuel que nous connaissons et déplorons. Qui de ceux qui feront campagne auront le courage de s’attaquer à leurs difficultés, non en dénonçant mais en faisant réellement bouger les choses ? Pas la majorité actuelle qui jusqu’à présent n’a pas montré le moindre signe concret.

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