Maire, père et fils

L’affaire « Debully » boucherie dite « traditionnelle » de l’avenue Gabrielle Péri est décidément depuis des années au centre des débats. Dernier établissement réputé proposer des viandes diversifiées et de qualité (avec les marchés alimentaires), il faisait figure de l’artisan « résistant » face à la concurrence des grandes surfaces comme Leclerc ou des boucheries hallal qui dominent désormais cette activité commerciale sur Saint-Ouen.  Son départ maintes fois annoncé depuis des années avait un côté symbolique.

Son patron, victime d’une sauvage agression (à son domicile) avec un « saucissonnage » violent et des actes de tortures il y a quelques années avait néanmoins repris son ouvrage avec courage à la grande satisfaction de tous.

Avec semble-t-il un « accrochage » récent avec la police municipale pour une sombre affaire d’occupation du domaine public, notre boucher exaspéré aurait pris un coup de sang, mis en vente son fond et trouver un acquéreur potentiel mais pas dans le même registre.

 

Fâcheux malentendu alors que le Maire affirme sa détermination à conserver le commerce de qualité sans résultat très probants.

Une intervention de la Ville pour sauver cette boucherie a donc été trouvée sur le fil et en haut lieu. Le fond de commerce serait racheté par la Commune (majoré des indemnités de dédit) et, avec des conditions locatives adaptées, mis en gérance libre au profit de Mr Debully… Fils.

Discutable mais à priori efficace (en espérant que cette solution sera pérenne)[1].

Il conviendrait d’ailleurs dans cet esprit de prévoir une intervention beaucoup plus systématique de la Ville pour racheter en amont des départs en retraite ou de mutations prévisibles fonds et/ou murs par des négociations amiables (fautes de dispositifs de préemption efficace à ce jour).

Une action coûteuse et de longue haleine mais pouvant s’inscrire dans une stratégie de maîtrise et de reconquête de rez-de-chaussée commerciaux de qualité sur des linéaires décisifs pour les habitants et la vie des quartiers.

Bien évidemment la ville, avec ses propres services, pourrait s’appuyer notamment sur sa Société d’économie mixte pour s’engager dans ce type de montage avec la possibilité de s’adjoindre des compétences spécifiques en la matière et une gestion spécifique.

 


[1] Une affaire à rebondissements qui a permis aux duettiste de l’opposition Kalaydjian et Delannoy de s’illustrer avec un petit croc en jambe de notre ex Modem / Nouveau Centre contre son collègue de l’UMP par tribunes libres interposées. (cf. Le journal de Saint-Ouen n°7 avec p12 « Une initiative heureuse » contre« Arrêtez la boucherie… »)

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