Pas de trêve pour les marchands de sommeil !

Ce 31 décembre 2008, François Taquet, toujours sur la brêche malgré cette période festive, nous fait parvenir cet appel de l’association Droit au Logement (DAL) concernant le scandale d’un petite “résidence” construite au coeur des Puces et depuis des années en pleine dégradation suite aux agissements des affairistes et marchands de sommeil.

“17 / 19 RUE JULES VALLES à SAINT-OUEN

HALTE AUX MARCHANDS DE SOMMEIL !

RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN

Mercredi 7 Janvier 2009 – 17 heures
devant la Mairie de Saint-Ouen (93)

Le propriétaire des 17 / 19 rue Jules Vallès à Saint-Ouen a des agissements into-lérables quand ils ne sont pas complètement illégaux vis-à-vis des habitants des trois immeubles situés à cette adresse :
– Il tente illégalement de couper eau et électricité aux familles.
– Il bloque le courrier.
– Il introduit dans l’immeuble des vigiles avec des chiens qui nuisent à la tranquillité des familles et des enfants.
– Il installe des caméras de surveillance à chaque étage.
– Il sollicite le paiement de loyers sans si-gner de baux avec les habitants.
– Il refuse de délivrer de vraies quittances de loyer et ne donne que des reçus invali-des.
– Il refuse également le paiement de loyers par chèques ou mandat.
– Il donne de l’argent en liquide (de 4000 à 6000 euros) à certaines familles pour qu’elles quittent les lieux.
– Il expulse des habitants en remplaçant les portes de certains logements par des portes de sécurité et ceci par exemple quand les occupants sont au travail ou en vacances.

Ces immeubles, auparavant propriété d’une mutuelle étudiante et destinés à des étudiants, sont à la dérive depuis leur revente à des marchands de sommeil successifs qui ont arrêté de les entretenir. Face à cela, une partie des habitants s’est engagée dans une grève des loyers en 2005. Ces habitants sont maintenant victimes d’arrêtés d’expulsion. Les expulsions ont toutefois été gelées en juillet 2008 grâce à la mobilisation des habitants et à l’intervention de la muni-cipalité de Saint-Ouen auprès de la préfec-ture. Aujourd’hui, le propriétaire veut se faire justice lui-même ! Ces pratiques ne sont malheureusement pas étonnantes de la part de la SCI Jules Vallès dont le gérant Antoine Brun, également promoteur immobilier, fait l’objet d’une centaine de plaintes sur Strasbourg de la part d’accédants à la propriété et d’entreprises prestataires.

Habitants, soutiens, élus… se sont élevés contre ces pressions. La sous-préfecture interpellée a averti le commissariat et doit lancer ses services pour enquêter sur la situation de l’immeuble. La mairie a, quant à elle, convoqué le gérant pour l’interpeller sur ces pratiques. Mais, elle n’est pas parvenu à lui faire comprendre qu’il devait respecter la loi. Depuis ce rendez-vous, il redouble d’ardeur pour faire peur aux familles et les chasser. Il installe à chaque étage des portes métalliques avec des clés magnétiques délivrées à une partie des familles seulement, avec caution de 100 euros. Il compte ainsi empêcher l’entrée vers leurs appartements aux familles qu’ils jugent indésirables.

Une telle dégradation de la vie des familles est inacceptable. Nous demandons instamment aux pouvoirs publics d’intervenir pour que les droits des habitants soient respectés.

Droit Au Logement Saint-Ouen
Permanences : 4ème samedi de chaque mois,
de 10 h à 13 h – salle Marie-Charlotte Mananga, Place Payret, M° Garibaldi.
Tél : 06 18 28 13 86 – dalsaintouen@altern.org

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3 réflexions sur « Pas de trêve pour les marchands de sommeil ! »

  1. Après l’agression policière dont a été victime le dirigeant national du DAl dimanche dernier, et qui a depuis reçu le soutien du maire de Paris, voici une nouvelle info :

    “Bonne année à tous,

    Autre rendez-vous en ce début d’année 09.

    Les familles de l’ex-4 rue Jules Verne qui ont été hébergées à Mains d’œuvre lors de la lutte pour leur relogement invitent

    toutes les personnes qui les ont soutenues à se retrouver et à casser la croute ensemble ce Samedi 10 Janvier 09 entre 16 h 30 et 22 h à Mains d’œuvre, 1, rue Charles Garnier à Saint-Ouen

    Sincères salutations,
    Pour le Dal Saint-Ouen,
    Laurent”

    Je ne sais pas si cette invitation concerne les personnes qui ont mis à la benne les affaires personnels de ces gens lorsqu’ils étaient devant l’église du Rosaire…

  2. Solidarité avec les mal-logés

    La question du logement est malheureusement toujours d’actualité, avec ses drames, comme l’incendie meurtrier de Saint-Denis dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 septembre où trois personnes sont décédées et plusieurs autres ont été gravement blessées. Au quotidien les mal-logés sont le plus souvent aux mains de marchands de sommeil, dans des logements sur-occupés, des immeubles dégradés voire insalubres entraînant des maladies comme l’asthme des enfants voire le saturnisme. Les pouvoirs publics annoncent vouloir remédier à ces situations. Pourtant, les situations perdurent malgré les mesures prises.

    La loi sur le droit au logement opposable (Dalo) devait permettre l’accès au logement social des personnes ayant des demandes supérieure à trois ans ou vivant dans des conditions indignes. Or cette loi n’est pas appliquée. L’État est même condamné pour ne pas la respecter. C’est le cas de ce ménage avec 4 enfants, demandeur de logement depuis 2003, hébergé par de la famille et qui a fait condamner l’Etat en décembre 2010 pour non-application de la loi sans pour autant être relogé. Devant de telles situations, avec les collectifs du DAL 93, le comité de Saint-Ouen a manifesté et est intervenu auprès de la préfecture. Si l’Etat est bien sûr le principal responsable de la non application de cette loi, la ville de Saint-Ouen a aussi ses responsabilités. Quels sont les critères d’attribution de logement qui conduisent à ce qu’une famille dans la galère ne reçoive aucune proposition de logement durant près de dix ans ?

    L’absence d’évolution concrète pour les habitants des 17-19 rue Jules Vallès montre encore une fois comment les propriétaires sont mieux protégés que les locataires. En janvier 2010, une mère et son enfant sont décédés dans l’incendie de leur appartement. Aujourd’hui, leurs voisins du même étage, rendu inhabitable, sont toujours à l’hôtel (près de trois ans au frais de la ville) lequel vient de leur interdire de mettre de la nourriture dans les réfrigérateurs. Le propriétaire de l’immeuble a été condamné mais la procédure d’expropriation traîne en longueur, du fait d’un droit défavorable aux habitants mais aussi des divisions au sein du conseil municipal et de sa majorité même, qui ont des difficultés à se mettre d’accord sur le périmètre et sur les conditions d’aménagement de celui-ci. De plus, l’État, qui refuse toute table ronde depuis juillet 2010, entend faire une enquête sociale sur les habitants de l’immeuble et non une maîtrise d’œuvre urbaine et sociale (MOUS) laquelle offre plus de possibilités en termes de relogement des habitants. Malgré les propos qui se veulent rassurants des responsables municipaux, les habitants n’ont aucune garantie de relogement.

    Face à ces situations, mal-logés des 17-19 rue Jules Vallés et de la ville avec le Dal Saint-Ouen, appellent à se rassembler en solidarité et demandent à être reçu par les représentants de la majorité municipale pour leur relogement.

    Rassemblement de solidarité devant la Mairie de Saint-Ouen (93) Mercredi 26 septembre 2012 – 17 h

    Droit Au Logement Saint-Ouen. Permanences : 4e samedi de chaque mois de 10 h à 13 h. Salle Marie-Charlotte Mananga, place Payret, M° Garibaldi tél : 06 65 97 10 24 – dalsaintouen U2e altern.org – http://droitaulogement.org
    https://www.facebook.com/comite.dalsaintouen

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