L'histoire ne se répète pas, elle bégaie !

Comme vous tous/toutes, j’ai lu le tract d’annonce diffusé en boites aux lettres et daté du 6/10/08. A première vue, on dirait bravo :

  • “…vous avez fortement exprimé votre souhait de participer davantage à la vie démocratique de notre ville…”
  • “c’est un processus nouveau et durable qui s’ouvre…”
  • “un nouveau mode de relations…”

C’est la démocratie locale, enfin !

Qui parle ? Jacqueline Rouillon, Maire et Conseillère générale. Plus de doute permis, notre première dame municipale est amnésique, a oublié tout de son passé de Maire.

Je le dis parce que j’ai sous les yeux la plaquette d’invitation à la “soirée de lancement de la Democratie Participative à Saint-Ouen -présentation de 6 comités participatifs de quartierle Mardi 23 octobre 2001 à l’Espace 1789…” Dernière page : un questionnaire à retourner à “Madame Jacqueline Dambreville, maire de Saint-Ouen”

Une maire qui oublie ce qu’elle a fait il y a 7 an, presque jour pour jour, c’est grave, non ?

A moins qu’elle n’ait rien oublié du tout et fasse seulement semblant d’avoir oublié ? C’est tout aussi grave, sur un autre registre toutefois, car elle prend ses administré(e)s pour des … comment diriez vous ?

De novembre 2001 toujours, un beau et grand carton couleur signé Ville de Saint-Ouen pour le “lancement des Comités participatifs de quartier”.  Seule différence : on est passé des six d’antan aux cinq d’aujourd’hui. A ce détail près, c’est la même rengaine que la maire passe pour du nouveau.

Sauf que, probablement, la boîte de comm d’aujourd’hui n’est plus celle d’il y a 7 ans, et que le prix de la comm n’a pas baissé depuis.

Va pour le “nouveau” de son processus : ça l’était il y a 7 ans.

Qu’est-il donc devenu ? A en croire la Jacqueline Rouillon d’aujourd’hui, cela a dû foirer puisqu’elle a constaté elle-même que “au cours des rencontres de ces derniers mois, vous avez fortement exprimé votre souhait de participer davantage à la vie démocratique de notre vielle…”  Si son dispositif d’il y a sept ans avait marché comme annoncé lors de ce grand zimboumboum médiatique au cinéma d’octobre 2001, on ne serait sans doute pas encore au paradis, mais déjà  bien impliqué participativement dans les affaires publics locales. On n’aurait plus besoin de le souhaiter fortement.

Je ne suis à coup sûr pas le seul, dans le quartier jadis appelé “Les Puces-Rosiers”, à me souvenir de l’apogée de cette expérience :  un groupe de voisins communistes (cité René Rioux) avait pris au sérieux la nouvelle politique participative, était venu  présenter au public du comité de quartier son projet soigneusement cogité sur une parcelle de terrain vague rue Jules Vallès… Et qu’ont dit les représentants des services municipaux présents (urbanisme sans doute, avec Bento pour responsable, à l’époque bien communiste) ? Que la décision était d’ores et déjà prise : il y aura un parking ! Vous imaginez sans peine l’ambiance !

Bon, il peut y avoir des ratés. Mais est-ce que Rouillon a fait l’analyse de cet échec, avec ses partenaires de la majorité municipale d’antan ? Bien sûr que non. Puisqu’elle ne les a jamais associé à ce projet depuis le départ. Se l’est approprié comme une chef. L’a mis en route comme une grande en passant commande à une boite de comm.  L’a bousillé toute seule. A laissé passer le temps, et nous le refile aujourd’hui comme “durable” par-dessus le “neuf”. Gonflé !

Comme les mêmes causes tendent à produire les mêmes effets, que peut-on bien attendre de ce nouveau raout, à part le fait de soutenir l’emploi dans le secteur de la comm ? Au fait, quel est le montant du contrat, et comment/combien sont rémunéré(e)s tout ceux / toutes celles que nous verrons officier ?

Ingolf Diener

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6 réflexions sur « L'histoire ne se répète pas, elle bégaie ! »

  1. Ce qu’on peut dire, c’est que ces remarques sont frappées au coin du bon sens.

    La taxe professionnelle, élément principal du train de vie communal, particulièrement à saint-ouen, est en danger structurel et de masse.

    Toute absence et/ou faiblesse dans l’analyse de l’existant risque

    de mettre en cause le projet communal

    et d’hypothéquer la réponse publique dans ses aspects de réduction des inégalités et d’efficacité sociale, environnementale et culturelle.

    Dans un environnement financier hostile, les vendeurs de patrimoine publique peuvent pointer leur nez ou réapparaitre. Veillons au mauvais grain!

    L’ambiance peut plomber l’engagement, la poursuite et la prise de décisions pour une gouvernance locale dans le sens de l’intérêt général.

    L’efficacité sociale, dans le sens libérateur et redistributif, avec

    la rationnalisation de l’action communale dans le sens de la meilleure efficacité des organisations, des moyens humains, techniques et materiels, du parimoine

    sont avec la mobilisation
    – dans la transparence et la coresponsabilité – dans la réflexion avec les audoniens, les associations, les partis et groupes politiques, les personnels de tous niveaux et de toutes activités – la décison restant au conseil municipal –

    la seule planche de salut.

    Nous avons un gouvernement
    qui augmente le salaire de son président de 150 %, réduit la contribution (avec le paquet fiscal)des plus riches à la vie de la nation;
    qui propose un nouveau pactole de prés de 400 milliards aux ruineurs de PMI et de PME, aux parasites financiers…
    et poursuit l’engagment militaire malgré les pertes et le côut alors qu’aucune victoire est possible.

    Les conséquences vont toucher tous les domaines de la vie des gens : individuellement et collectivement ; dans l’entreprise, la vie de leur cité, la socitété.

    Si il n’y pas débat, discussion serrée, c’est le libéralisme mondialisé qui va l’emporter.

    Prétendre à un aménagement des régles fixées par Mastricht est mensonge et place les gens sur un bombe à retardement.

    c’est donc avec un oeil curieux mais exigeant que je me rendrai ce soir à la salle Barbara pour entendre les propositions de JR sous le nouveau vocable “les dialogues pour saint-ouen”.

    La cité pouvant être le creuset des résistances, le foyer permanent des idées nobles, le lieu des constructions humaines solidaires et émancipatrices.

    A condition toutefois de voir sa réalité et de ne pas se contenter de mal gèrer le patrimoine et un pactole qui tend à fondre comme neige au soleil et de placer les audoniens, salariés, habitants au coeur du processus décitionnel.

    cela est certes un peu nouveau, délicat et difficile mais cela rapprochera certain(e)s avec leurs faciles propos…

  2. Cela a été confirmé, hier soir salle barbara : Jr préfére être seule et mal accompagnée qu’entourée des audoniens et de sa majorité.

    Dans une salle comble (250 chaises installées), après un film de 30 minutes et une vingtaine d’autres où un pseudo journaliste a donné la parole aux mêmes interviewés, nous avons vécu un retour dans le temps.

    Elle n’a rien retenu des consultations précédentes, et de la dernière campagne des municipales.

    rappelons-lui ici que les audoniens veulent être entendus, demandent des réponses à leurs courriers, une gestion des services amèliorée, être plus et mieux associés aux affaires de la cité.

    Et ce qui devait arriver est arrivé. Une succession, je dirai une litanie d’interpellations douloureuses et récriminantes envers un premier magistrat qui n’hésite pas à se féliciter pour un oui, pour un non.

    Isolée à la tribune, les autres élus étaient parqués dans le public, les premiers rangs l’aurant vu mijoter puis boullir, dans une situation qu’elle déteste tant : le contact avec les simples citoyens.

    L’appel au secours lancé à 2 élus n’aura pas convaincu car c’est l’expérience qui prime, et la longue absence des élus dans beaucoup de domaine et la non association de la population l’emporte largement sur les annonces ressassés dont la fameuse charte avec les promoteurs.

    Les rappels à la réalité lui ont fait mal comme ces parents de Michelet s’interrogeant sur les dysfonctionnements d’entretien touchant aux wc de l’école de leurs enfants, ou la dénonciation d’un bulletin municipal autiste à l’engagement citoyen dont il a été rappelé de combien de ceux-ci saint-ouen était constitué.

    Les engagements citoyens notamment avec les maires précédents ont fait de Saint-ouen une ville attachante et forte. Au nom d’un pseudo modernité, JR s’est attachée avec quelques proches à en couper la trame républicaine.

    Prétendre qu’il y a 5 années, elle avait décidé de permettre l’accès à de nouvelles formes d’habitat, c’est refaire l’histoire.

    La plupart des constructiosn nouvelles se sont faite sur le dos de lieux d’activités dont les propriétaires ont préféré spéculer que d’investir. beaucoup de syndiqués se rappellent son absence lors de mouvements.

    Abonder dans le sens de la fatalité, certains propos comme quoi les lieux de production aient quitté saint-ouen, c’est faire du misérabilisme avec la vraie économie et oublier la réalité locale (Citroên par exemple).

    Alors à force de répéter “nouveaux audoniens” à chacune de ses interventions, le maire a creusé un fossé puis un gouffre entre ce qui est du ressort personnel, de la vie de chacun et ce qui est de l’ordre du politique, du collectif, de l’intérêt général. Renvoyer chacun et chaune à soi, c’est un peu facile et irresponsable politiquement alors que la situation sociale appelle à une intervention forte ds individus, donc des solidarités, donc des rassemeblements de diversités.

    Dans un soirée où le problème du logement a été permanent, aucune parole n’a trouvé place dans sa bouche pour dénoncer les attaques du ministre Boutin contre le logement social, celui des jeunes et la réduction des contributions de l’Etat et du patronat.

    Aucun mot non plus sur les marchands de sommeil qui se font du beurre sur les familles les plus pauvres et contribuent à faire venir de nouveaux demandeurs de logements après que la ville les eut relogés.

    Heureusement qu’une audonienne qui dénonçait un gros et récurrent problème d’insécurité dans un immeuble de l’ODHLM n’a pas le fait le approchement avec le mandat de conseiller général et les nombreuses promesses non tenues, parce que sinon, nous frôlions le malaise en tribune.

    Et dire que le pseudo journaliste reprochait quasiment à la salle de ne pas poser les bonnes questions..

    Pressée de tous côtés, elle a cependant concéder un premier recul avec l’annonce d’une ex bib centrale qui pourrait devenir un lieu d’animation plus ou moins culturelle, sans dénoncer pour autant l’arrivée d’une brasserie.

    Et tenter de calmer la salle en annonçant un nouveau rôle de proximité pour 3 antennes de quartier.

    En fait, rien de bien sérieux, ni précis si ce n’est que la confimation d’une solitude de pouvoir qui se refuse encore à rectifier ce qui ne va pas, en premier lieu au plus haut sommet de son administration. et donc qu’elle consultera dans les prochains mois les audoniens dans les quartiers…

    Pour l’instant les audoniens en supportent les frais, mais c’est pas dit que cela dure encore longtemps.

    Faudrait pas les prendre pour des canards sauvages.

  3. Du neuf avec du vieux.

    A lire aussi les commentaires de cette initiative municipale sur le site lesaudoniens.com avec notamment pour l’article “Dialogues pour Saint-Ouen” l’excellent commentaire de “Chris t ouf ” (post 162). On ne saurait dire mieux.

  4. “De la discussion jaillit la lumière” disait Jaurès .. à condition que l’on discute .. cela va de soi.
    Je relève que les attentes des audoniennes et des audoniens sont nombreuses et variées.
    Les élus et les services municipaux ont du pain sur la planche !

  5. Juste une petite question : “…sur une parcelle de terrain vague rue Jules Vallès…” : il y aura un parking : qu’ en est -il en 2008 de cette parcelle ?
    – c’est le jardin éphémère qui se finalise à côté du Marché Jules Vallès ? ou bien
    – le parking payant plus près du Passage?
    Merci

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