Municipales 1er tour. Analyse et commentaires de François Taquet

Des chiffres, d’abord :

9.056 audoniens ne se sont pas déplacés pour soutenir la gestion sortante et le maire candidat.
5.599 se sont exprimés pour tout sauf le maire.
4.200 électeurs ont voté l’union de la gauche avec Lutte ouvriére,

soit un score inférieur au précédent scrutin municipal malgré une population accrue et une campagne rouge pâle.

Sachons qu’à la veille du 9 mars, l’entourage de JR annonçait une victoire dés le 1er tour.

Quant 21,85% seulement des électeurs votent pour le maire sortant, peut-on parler de victoire ?

C’est un désaveu complet – à multiples facettes – de la gestion JR/MB et du projet JR/PP.

Alors aujourd’hui sur le papier, la liste PS/PC devrait l’emporter au second tour, mais à quel prix?

Les exigences des audoniens de justice sociale et d’efficacité dans la gouvernance locale sont fortes, comme en témoignent le total des listes MK, LCR et PT mais aussi le soutien à beaucoup de propositions “raisonnables et locales” présentées par WD.

Au plan du PS, beaucoup de couleuvres ont été avalées mais la période de grace avec JR et PP (et en retrait avec MB) ne devrait pas durer.

AK se voit affaiblit par l’échec du député à Epinay, où le maire de droite sortant écrase les prétentions de BL sur Plaine commune.

Au plan du PC, ce résultat a confirmé chez beaucoup de militants qu’il fallait désormais rompre avec les liens de subordination établis sur la section par le proche entourage de JR, véritable OPA contre productive pour saint-ouen mais qui s’est avérée payante pour le trio JR/PP/MB.

Avec les premières délégations aujourd’hui connues, il faudra donc à JR résister aux désirs de transparence et de cogestion de sa majorité, et de contrôler les besoins de changement des audoniens et des électeurs de gauche en général.

Au plan de MK, celui a récolté positivement les fruits de sa “toute nouvelle” opposition, que certains ont pu dire “télécommandée par l’équipe sortante”.

Ses troupes sont divisées sur l’attitude a adopté au second tour mais l’homme serait plutot enclin à soutenir JR. Contre un poste ou autre chose, attendons ses déclarations et les faits pour en juger.

Au plan de la LCR, elle fait la démonstration de son impasse vaniteuse à vouloir se présenter “seule” et à se déclarer unique “anticapitaliste”.

Au soir du 1er tour, que reste-t-il de ses 7,61% pour contraindre JR à changer de comportement ?
Passée l’ivresse, place à la gueule de bois.

Nous ne parlerons pas ici de la cantonale, mais les premiers observations soulignent la responsabilité de JR dans le ballotage défavorable du cantonnier sortant : suppléant imposé, soutien tardif et du bout des lèvres, soutien de la section pour le moins mesuré.

Partout où les candidats du PC devancent ceux du PS, une politique clairement à gauche et une proximité de terrain ont fait la différence.

RK, élu de terrain à saint-ouen, a semble-t-il souffert d’un climat municipal local plus rose pale que rouge.

A gauche, saint-ouen s’est donc diversement mais sans ambiguité affirmée ce 9 mars.

Deux conditions lui restent cependant à réunir :
– relever les manches de la démocratie
et
libèrer le travail de tous les conseillers municipaux.

La veille citoyenne s’est d’ores er déjà annoncée prête à y contribuer, parce que saint-ouen le vaut bien.

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20 réflexions sur « Municipales 1er tour. Analyse et commentaires de François Taquet »

  1. De la bonne vulgate de commentaire électorale comme le PCF savait en faire dans les années 70.

    allez, Taquet, vous n’avez pas fini de tuer le père; bon courage devant votre miroir!!!
    Ne perdez pas toutes vos forces, un deuxieme tour arrive dimanche, je salive à l’avance de vos commentaires tellement soviétisés!

  2. à Dhamma

    Vous commentez sans traiter le sujet. Dommage.

    Quand à votre psycho à deux balles, économisez plutot pour consulter à Barbusse.

    Droujba!!!

  3. un programme,
    des objectifs,
    des méthodes,
    des moyens,
    des responsabilités,
    des propositions,
    un vrai dialogue,
    des décisions
    parceque saint-ouen le vaut bien.

    ce qui est le contraire du conseiller municipal soupape (celui qui lève le bras de manière répétée sans parler un lundi par mois),

    toute chose devant s’appliquer en priorité aux maires-adjoints (exécutif municipal),

    avec au coeur les agents et les audoniens.

  4. D’accord, je comprends.
    Mais “libérer le travail” suggère qu’ils sont brimés et ne demandent qu’à travailler, alors qu’on peut craindre qu’ils soient en fait consentants…
    D’où l’importance que la vie politique municipale ne se limite pas au conseil municipal.
    L’une des raisons les plus profondes pour lesquelles je ne voterais jamais Rouillon, c’est précisément le sabotage délibéré de toute forme de démocratie participative à Saint-Ouen pendant la mandature qui vient de s’achever.

  5. ID-STG peut-elle expliquer ce que signifie ces quatre contributions au débat?
    -est-ce un canular?
    -est-ce une blague de soir de cuite d’un blogueur en virée aux USA?OD n’est-il pas en voyage d’affaire au Canada ou aux USA?

    • Il s’agit de “spams” que nous venons de nettoyer et qui par dizaines polluent depuis quelques jours ce blog en perçant nos protections.

      Votre ami OD, malgré ses accointances avec le système américain et sa maîtrise de la langue se Shakespeare semble hors de cause.
      En effet, depuis qu’il a abandonné sa courte mais prometteuse carrière politique, il semble entièrement s’investir dans une success story professionnelle.

  6. M.G.Buffet rentrerait-elle en Sarkozy?C’est ce que laisserait entendre sur son blog un autre député PCF du 93,François Asensi,qui lui reproche certaines complaisances du pouvoir dans son redécoupage(charcutage)électoral pour favoriser sa réelection.Voir:
    http://blog.francoisasensi.com/

  7. La course aux écharpes a toujours eu beaucoup de concurrents. Une écharpe, celle de député en particulier, consacre généralement une carrière politique commencée souvent au bas de l’échelle, c’est-à-dire conseiller municipal. On fait aujourd’hui carrière en politique, comme on fait carrière dans une entreprise ou dans une administration.
    Le fait d’avoir le torse ceint d’une écharpe tricolore donne bien souvent un sentiment de supériorité. C’est devenu un passe-droit dont certains usent et abusent à satiété. Et on est aussi prêt à tous les compromis pour la conserver, y compris à renier ses idées. Cela s’est déjà vu.
    Il en va de même pour la fonction de Maire. Il y a fort à parier que Madame Rouillon ne renoncerait pas de gaieté de coeur à son fauteuil.
    Monsieur Asensi est fort mal placé pour donner des leçons. Comme Madame Rouillon, il a quitté le parti communiste et navigue dans des eaux assez troubles. Ce n’est pas le cas de Madame Buffet, que je ne connais pas, mais qui me semble être honnête et de bonne foi. En fait, Monsieur Asensi “voit la paille dans l’oeil du voisin, mais il ne voit pas la poutre qu’il a dans le sien.”

  8. J’ai omis de préciser ceci. S’ils étaient logiques avec eux mêmes, les élus qui quittent un parti politique devraient démissionner et mettre leur mandat à la disposition du parti qu’ils représentaient.
    Mais la place doit être bonne, puisque qu’aucun élu, mis à part peut-être quelques exceptions qui confirment la règle, n’est rentré dans le rang après avoir démissionné de la formation politique dont il était membre.
    On le retrouve dans les non inscrits.

  9. Comme je l’ai fait remarquer(dans un mail)à Eric,dans l’Huma,JR est toujours mentionnée comme appartenant au PCF…
    Alors se pourrait-il qu’une vérité à S.O.soit autre place du Colonel Fabien?ou que JR soit restée membre du PCF “en dépit de son plein grè”?

  10. Merci d’apprendre qu’Asensi(pourquoi était-il surnommé Tito?)n’est plus membre,lui non plus,du PCF;ça m’avait échappé!
    Pour la question des mandats,il me semble qu’un moyen de régler ce pb des transfuges serait de rendre ces mandats renouvelables sur demande d’un quota,fixé par la constitution,des inscrits.
    Pour le PCF,il semblerait que ça parte dans tous les sens comme si tous ces élus et militants étaient dans l’attente de transformations radicales.Ceci dit,c’est ce que je perçois de l’extérieur et il y a deux ans,sur un autre blog,un certain”Scaramouche”(je crois),à propos de la prétendue arrivée à S.O.d’une belle candidate(dont j’ai oublié le nom)pour le PCF,m’avait dit qu’il n’en était rien et que le PCF audonien était soudé et qu’il s’agissait d’inventions du Parisien!

  11. @ Michel FAINZANG,

    Non ce n’était pas moi; comme l’indique EPS, pour le moment c’est plutôt de ma carrière professionnelle dont je m’occupe … Je n’ai pas oublié Saint-Ouen, loin de là, mais il faut dire qu’être DG -CEO en American English dans le texte- ce n’est pas de tout repos 😉

    Tiens un proverbe dans la langue de shakespeare à méditer, lu dans le FT à l’aéroport de Munich, la semaine dernière :

    “For souls nobly born, success does not await the passing of years” …

  12. OD,je ne suis pas très à l’aise en anglais mais j’ai l’impression d’avoir appris quelque chose d’équivalent dans “le Cid”de Corneille.D’ailleurs à l’époque,j’y croyais mais j’étais excusable…j’avais 13 ou 14 ans!
    Heureux de vous lire,nos polémiques me manquent.Moins les censures de certains de mes posts;surtout quand je n’en comprends pas la raison.

    Je vous souhaite plein de succès dans votre “carrière professionnelle”(ça signifie quoi”CEO” et”FT”?)et n’oubliez pas votre carrière politique.S.O.se cherche toujours des édiles de talent.Vous pourriez renouer avec la pratique des Godillot et autres au XIXe siècle où il était coutumier d’élire de grands patrons d’industrie comme maires de cette ville!

  13. Selon des informations glanées ici et là, madame Rouillon n’est plus membre du PCF, mais d’une autre mouvance de la gauche.
    Je ne sais ce qui se passe actuellement dans ce parti, et pour cause …. ce qui apparaît c’est qu’il est un peu tiraillé dans tous les sens et qu’il n’a pas de projet politique mobilisateur. Il n’est pas le seul d’ailleurs.
    Fut un temps où Clémentine Autain envisageait effectivement de se présenter aux municipales ou au cantonales à Saint-Ouen. Mais ce n’était apparemment qu’un pétard mouillé !
    Aucune formation politique n’est actuellement en mesure de proposer une solution alternative à la crise de civilisation dans laquelle est plongé le pays. Sans vouloir jouer les pythonisses, on a le sentiment que nous vivons une période prérévolutionnaire et que les risques d’un troisième conflit mondial ne sont pas à écarter.
    Les évènements récents qui ont eu lieu récemment à Saint-Ouen et qui se sont soldés par la mort de deux jeunes dealers, continuent à faire couler beaucoup d’encre.
    Il semble que l’on tombe des nues ! Il est pourtant de notoriété publique que de plus en plus de jeunes sont attirés par “les paradis artificiels” pour s’évader d’une société qui les considère comme quantité négligeable. La drogue est consubstantielle au type de société qui prévaut actuellement dans tous les pays de la planète.
    Le problème est donc mondial .. et la solution ne peut être trouvée qu’à l’échelle mondiale par une étroite coopération entre tous les pays pour démanteler les cartels de la drogue. On sait que ces derniers sont extrêment puissants et qu’ils disposent de moyens financiers considérables. Ils étendent leurs tentacules sur l’ensemble du globe.
    Dans ces conditions, celles et ceux qui s’en prennent à madame Rouillon en lui reprochant de ne rien faire, se trompent de cible. En effet, elle est désarmée face à des gens qui ont des antennes dans les institutions gouvernementales de plusieurs nations. Elle ne peut mener qu’une politique de prévention, qui n’éradiquera pas pour autant ce fléau.
    L’intervention de Monsieur Lias Kemache au dernier conseil municipal est donc nulle et non avenue. Par contre, on peut partager ses réserves quant à l’amènagement des docks. Mais ce n’était pas le sujet à l’ordre du jour.
    Monsieur Kemache se déclare de gauche. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a un comportement ambivalent, puisqu’il siège au Conseil avec la droite et le MODEM. Faut-il ajouter que les discours agressifs ne sont pas de mise dans une enceinte de la République. Mais on peut pardonner à Monsieur Kemache, il est en pleine période d’apprentissage .. et ceci explique cela !

  14. Pour Michel FAINZANG,

    CEO : Chief Executive Officer, c’est bien connu même en France les boîtes ont des états majors, la guerre économique fait rage et la mondialisation ne fait pas de prisonniers …

    FT : Le Financial Times qui s’intéressait aux mœurs politiques de notre république que certains qualifient de banana republic … Peut-être une référence à la forme du département des hauts de seine …

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