Le petit commerce dans notre ville ne se porte pas bien. Ce n’est ni nouveau, ni fatal. Encore faut-il raison garder.
Depuis des années la disparition progressive de nombreux commerces dits « traditionnels » se conjugue avec la multiplication de petits commerces de « crise ». Cette mutation est préoccupante et mal vécue. Elle n’est pas spécifique à Saint-Ouen :
– L’offre des hypermarchés en périphérie des villes à tendance à tuer le commerce de centre ville. Cette situation est caricaturale en France. Notre ville, cernée de grandes surfaces, n’échappe pas à la règle. La proximité immédiate de « rues commerçantes » parisiennes exacerbe l’évasion commerciale.
– Le commerce ne vit pas de bon sentiment mais … de pouvoir d’achat. Le commerce florissant s’accorde donc mal avec une population aux revenus modestes, avec un chômage élevé et des vagues de licenciements comme à Saint-Ouen.
Tout cela pour dire … qu’il ne suffit pas d’accabler la « mairie » en fustigeant la dernière ouverture de boucherie Halal, pour trouver un début de solution.
L’affichage communautaire voire religieux de certains commerçants est sans doute discutable (et peu commercial). Il ne saurait excuser le racisme.
Sans regarder avec nostalgie dans le rétroviseur, il convient de ne pas se résigner.
Notre Commune conserve de sérieux atouts en terme commercial. Aux commerçants, avec l’appui de la Municipalité, de les faire fructifier en améliorant l’image de la Ville et son dynamisme.
Eric Pereira-Silva
À Saint-Ouen n° 6 mai 2003